Intérieurs

1978

(Interiors). Avec : Kristin Griffith (Flyn), Mary Beth Hurt (Joey), Richard Jordan (Frederick), Diane Keaton (Renata), E.G. Marshall (Arthur), Geraldine Page (Eve), Maureen Stapleton (Pearl), Sam Waterston (Mike), Roger Morden (Arthur jeune), Penny Gaston (Eve jeune). 1h30.

Arthur, soixante ans, est marié depuis de longues années avec Eve. Ensemble, ils ont eu trois filles. Eve avait cru parvenir à donner un sens à la vie en créant pour ceux qu'elle aimait, le décor d'intérieur le plus "harmonieux" possible. Elle avait donné à cette création un prolongement professionnel et était devenue décoratrice. Cependant son "goût" obsessionnel pèse sur sa famille ainsi qu'une grave crise de dépression qu'elle traverse. Arthur est arrivé à un point de rupture et ne peut plus supporter sa femme. Il annonce sa décision d'une séparation "temporaire".

Au cours d'un voyage en Grèce, Arthur rencontre une femme dont il tombe amoureux et décide de l'épouser : cette femme est l'antithèse de sa première épouse. Le père va alors présenter sa nouvelle compagne à ses 3 filles. Il fait éclater un drame qui se greffe sur les problèmes personnels de chacun des membres du groupe familial (la mère, les filles, leurs maris). Ce groupe clos éclate et se déchire. Le jour du mariage d'Arthur, Eve, qui ne peut supporter d'avoir été abandonnée par son mari, se suicide.

Un vieil homme décide de profiter du temps qui lui reste et de quitter son épouse très fragile, passionnée de décoration intérieure mais depuis toujours hostile à la vraie vie. Leurs trois filles, Renata, Flynn et Joey assistent impuissantes au délitement du couple parental, à la renaissance du père, à la mort de la mère.

Ce film austère fait ouvertement référence à Ingmar Bergman dont il rappelle la rigueur et le climat étouffant des oeuvres consacrées à la mort d'un amour et à l'enfer des familles désunies. Cette veine dramatique sera poursuivie avec moins de succès dans Stardust memories qui fait référence au Huit et demi de Fellini et avec September dont le climat rapelle aussi Bergman.

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