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Assis dans le compartiment d'un train de banlieue à l'arrêt,
entouré de voyageurs silencieux, le célèbre cinéaste
Sandy Bates aperçoit dans un autre train la femme de ses rêves,
une ravissante blonde qui lui envoie un baiser. Sandy se lève et les
deux trains démarrent dans des directions opposées. Le mot fin
apparaît. Nous nous retrouvons dans une salle de projection. Sandy Hates
est un metteur en scène adulé et célèbre pour
son uvre cinématographique comique. Invité par un club
d'une petite station balnéaire de Long Island à participer à
une rétrospective débat, il passe un week-end au "Stardust"
confronté à ses souvenirs. Vivant entourés de parasites,
Sandy Bates se réfugie dans des rêves de plus en plus fous. Ses
soi-disant admirateurs n'ont rien compris à son uvre. Même
le week-end avec Isobel, sur laquelle le cinéaste comptait pour reprendre
goût à la vie, se solde par un échec. Intervient Dorrie,
femme énigmatique et névrosée. Amoureux, Sandy n'a que
des ennuis. Cette nouvelle rencontre l'oblige à reprendre sa quête
de la femme idéale. Parmi toutes les connaissances féminines
qui perturbent la vie de Sandy, seule Daisy semble être à la
hauteur et possède assez de chaleur pour sauver le cinéaste
de ses fantasmes. Les rapports entre Sandy et Daisy semblent cependant être
mal définis. À la fin Sandy se rend compte que tout ce que nous
pouvons espérer de l'existence, ce sont quelques moments de grâce.
Tourné
en noir et blanc, ce film ne put échapper à la référence
du Huit et demi de Fellini
(1963) : son héros, Sandy Bates, est en effet un cinéaste en
proie aux affres de la création et dont les fantasmes artistiques ne
font pas bon ménage avec les dures réalités de sa vie
sentimentale. Un des personnages du film exprime d'ailleurs bien l'idée
que se font les Bates, Fellini et autres Allen de leur métier: "
Ils filment leur moi qui souffre et ils appellent ça de l'art."