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Newmarket heath avec remise

1765

Newmarket Heath, with a Rubbing-Down House
George Stubbs, vers 1765
Huile sur toile, 30,2 x 41,9 cm
Londres, Tate Britain

Alors qu'à l'arrière plan est représenté l'hippodrome de Newmarket Heath, c'est une remise à bouchonner qui occupe le premier plan à gauche. Là, les chevaux en sueur sont séchés et frottés pour faire circuler le sang après l'exercice. Le bâtiment est l'une des quatre remises servant au bouchonnage sur Newmarket Heath au XVIIIe siècle. La remise peinte par Stubbs semble être celle réservée pour les chevaux appartenant à la royauté ou aux membres du Jockey club. Dans la carte peinte de John Bodger, Des hippodromes et les bâtiments sur Newmarket Heath, publiée en 1787, elle peut être identifiée comme "écurie du roi". Le Point de vue de Stubbs pour cette étude doit ainsi avoir été la limite sud-ouest de Newmarket Heath.

Il existe un autre paysage de Stubbs avec cette même remise, peint sous un angle différent. On ne sait pas si les tableaux ont été peint en plein air ou à partir d'un dessin préliminaire. Ils ont longtemps été gardés ensemble puis vendus séparément par Agnew en 1958. L'un a été acquis par la Tate Britain l'autre étude (12 × 16 cm), vendue à un collectionneur privé, puis racheté en 1961, a ensuite été vendu par Agnew à M. Paul Mellon et est resté depuis dans sa collection.

Le tableau et l'étude Mellon suggèrent que l'artiste avait d'abord soigneusement choisi son point de vue pour le retranscrire le plus fidèlement possible sans faire de concessions à des formules pittoresque. Le degré élevé de contrôle et de finition rend peu probable qu'ils furent réalisées sur place mais plutôt à partir de dessins préliminaires faites sur place.

Les tableaux sont restés dans l'atelier de Stubbs le reste de sa vie et ont souvent servis pour des compositions ultérieures. Stubbs a ainsi repris la plupart des détails de ce tableau, y compris les mauvaises herbes au premier plan, pour son grand tableau Gimcrack à Newmarket avec un entraîneur, le jockey et lad (1765, deux versions, l'une dans la collection du Jockey Club, l'autre dans une collection privée). Il a utilisé les mêmes détails encore, en 1771 , pour le fond de Laura avec un jockey et lad (collection privée) en 1799 , pour le très grand et extraordinairement puissante "Hambletonian frotté avec un entraîneur et un lad (collection privée), peint à l'âge de 75 ans.

Le tableau tient un rôle symbolique important dans Minuit dans le jardin du bien et du mal (Clint Eastwood, 1997)