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Née en 1954
Néo-expressionnisme
Rapture, 2001 2001 Modern tate

Kiki Smith, nait le 18 janvier 1954 à Nuremberg. Son père est le sculpteur Tony Smith et sa mère l'actrice et chanteuse d'opéra Jane Lawrence Smith. La famille quitte l'Allemagne pour South Orange, New Jersey, en 1955, alors qu'elle est encore bébé. Elle fréquente un court temps la Columbia High School, puis la Hartford Art School dans le Connecticut de 1974 à 1975.

En 1976, elle part pour New York et rejoint un projet d'artistes collaboratif, Colab . En 1984, elle suit brièvement une formation de technicienne médicale d'urgence. Son art est imprégné de signification politique, sapant les représentations érotiques traditionnelles des femmes par des artistes masculins, et expose souvent les systèmes biologiques internes des femmes en tant que métaphore. Son travail comprend également souvent les thèmes de la naissance et de régénération, ainsi que de la subsistance.

L’art de Kiki Smith se nourrit symboliquement des souvenirs de son enfance – des lectures des contes de Grimm et de Perrault au travail de modélisation effectué pour son père, le sculpteur Tony Smith. L’ensemble de son œuvre est marqué par sa fascination pour le corps humain, qu’elle représente d’abord de manière morcelée, la peau apparaissant comme une frontière fragile avec le monde.

Dès le milieu des années 1980, Kiki Smith propose une manière inédite d’explorer le rôle social, culturel et politique des femmes. Son travail prend, par la suite, un tournant plus narratif. Dans une perspective féministe, elle s’empare notamment de grandes figures féminines bibliques pour en proposer de nouvelles représentations. Dans son corpus, celles-ci côtoient des héroïnes de contes, ou le personnage ambigu de la sorcière, à la croisée de l’univers fantastique et de la culture populaire.

A partir des années 2000, les grands mythes des origines attirent progressivement son attention, et la cosmogonie devient un chapitre à part entière de sa pratique. Parallèlement, femmes et animaux coexistent souvent de manière harmonieuse : leurs corps se relient parfois et des fusions opèrent, indépendamment de toute vraisemblance. L’œuvre de Kiki Smith s’apparente ainsi à une traversée, une quête de l’union des corps avec la totalité des êtres vivants et du cosmos. D’éléments microscopiques aux organes, des organes au corps dans son ensemble, puis du corps aux systèmes cosmiques, l’artiste explore la relation entre les espèces et les échelles, cherchant l’harmonie qui nous unit avec la nature et l’univers.

Kiki Smith a également été active dans des débats controversés sur le sida et les femmes battues. Kiki Smith a commencé à sculpter à la fin des années 1970. Elle est surtout connue pour ses sculptures, mais elle crée des œuvres sur un grand nombre de médium différents (dessin, vidéo, photographie, gravure…).