Les Tuileries sont vues depuis le cinquième étage d’un immeuble du 198, rue de Rivoli à Paris, prêté à Monet par Victor Chocquet, l'un des premiers soutiens de Paul Cézanne et des impressionnistes. L'appartement qui offre une vue plongeante sur le jardin des Tuileries inspire à Monet quatre peintures.
Cette version est la plus accomplie. Elle se distingue par l’équilibre de sa composition. La masse du pavillon de Marsan, à gauche, et la ligne d’horizon placée très haut délimitent le cadre dévolu à la description du parc à la française. Bassins, parterres, bosquets forment le cadre poétique que parachèvent le tracé régulier des allées piétonnes et l’ordonnancement ininterrompu des sculptures. La palette faite d’ocres blonds et de nuances de vert, de bleu et de rose rappelle celle d’En promenade près d’Argenteuil et plus généralement les oeuvres du milieu des années 1870.