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Nature morte à La Danse

1909

Nature morte à La Danse
Henri Matisse, 1909
Huile sur toile, 89,5 × 117,5 cm
St-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage

Construction de l'espace par la couleur. La table qui au premier abord semble basculer vers l'avant gagne en volume grâce à l'étoffe rose retombant légèrement au premier plan. Ce morceau de tissu rend d'ailleurs hommage aux natures mortes de Cézanne que Matisse appréciait particulièrement. Le mouvement dessiné par les motifs ornementaux de la nappe et les fleurs des bouquets se prolonge à l'arrière-plan sur les corps de la peinture posée sur un chavalet. Le point de fuite par lequel les lignes de force du tableau se structurent se retrouve ainsi caché derrière l'encolure du vase à deux anses. Comme un piège pour le regard, ce point rendu aveugle conjugué à l'absence d'ombres confirme que seul l'agencement des couleurs construit l'espace de la représentation.

La toile monumentale au fond de la pièce est la première variation de La danse, élément préparatoire d'un ensemble décoratif prévu par Matisse pour Sergueï Chtchoukine

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