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(1619-1690)
Classique
Le martyre de saint Jean 1642 Paris, St Nicolas du Chardonnet
La Charité 1645 Caen, Musée des Beaux-Arts
Le martyre de saint André 1647 Paris, église Notre dame
Le Chancelier Séguier 1660 Paris, Musée du Louvre
Louis XIV en 1661 1662 Chateau de Versailles
Le roi gouverne par lui-même 1678 Chateau de Versailles

Né d'un père sculpteur, Nicolas Lebrun, Charles Le Brun entre vers 1632 dans l'atelier de François Perrier. Deux ans plus tard, il est remarqué par le chancelier Pierre Séguier, qui le recommande à Simon Vouet. Il apprend son métier dans l'atelier de ce grand maître. En 1642, grâce à l’aide financière du chancelier, Le Brun part pour l'Italie, faisant le voyage de Lyon à Rome en compagnie de Nicolas Poussin. Durant son séjour italien, Le Brun copie les antiques de Rome pour le chancelier Séguier, des tableaux du Guide, de Raphaël et la galerie Farnèse des Carrache. Il peint également plusieurs tableaux dont Mucius Scaevola devant Porsenna, Horatius Coclès au pont Sublicius et une Allégorie du Tibre.

Après quatre années passées en Italie, le peintre quitte Rome à la fin de l'année 1645 et rejoint Paris en mars 1646 après un court séjour à Lyon. De retour à Paris, Le Brun obtient plusieurs commandes importantes grâce à l'appui de Séguier. Dès l'année suivante, il est nommé : "Peintre et grateur de cue du roi". Il est également choisi par la corporation des Orfèvres de Paris afin de peindre le May offert à leur cathédrale. Le Brun représente alors : Le martyre de Saint André (toujours conservé à Notre-Dame de Paris). Cette même année Le Brun épouse Suzanne Butay.

Le surintendant des finances du roi, Nicolas Fouquet, lui demande de travailler à la décoration de son château de Vaux-le-Vicomte (1656-1661). Avec Philippe de Champaigne, il obtient du roi la fondation de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1648.

Après la disgrâce de Fouquet, Charles Le Brun passe au service du roi soleil : dès 1660, il se charge du décor de l’entrée royale de Louis XIV à Paris. La même année, il concourt à la création de la Manufacture des Gobelins et en devient le directeur. La cour lui commande les œuvres les plus variées : scènes équestres, vastes fresques, décorations de jardins, cartons de tapisseries, meubles et objets décoratifs.

Anobli par Louis XIV en 1662, il est alors Premier peintre du Roi et reçoit une pension de 12 000 livres. En 1663, il est nommé directeur de l'Académie royale par Colbert, qui souhaite la réorganiser. En 1666, ils fondent l’Académie de France à Rome.

Responsable de la décoration intérieure du château de Versailles, il a sous ses ordres plusieurs dizaines d'artistes et d'artisans. Sa participation propre se limite à l’escalier des Ambassadeurs (1674-1678, détruit) et à la galerie des Glaces (1678-1684) avec ses salons de la Paix et de la Guerre (1684-1687). Il travaille aussi pour d’autres personnalités. Il meurt le 12 février 1690 aux Gobelins et il est inhumé dans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Peintre officiel, son style est au service de la monarchie absolue de Louis XIV. C'est pourquoi il fut méprisé par les peintres romantiques du XIXe siècle et peu connu du grand public alors que le roi Louis XIV l'avait alors proclamé "le plus grand peintre du XVIIe siècle français". Dans sa volonté de célébrer le pouvoir absolu, Le Brun utilise des concepts et des symboles de pouvoir qu'il mélange : dans la galerie des Glaces, l'ordre français fait la synthèse des objets antiques et français (coq, lys). Le soleil devient l'allégorie du bon gouvernement. Il représente Louis XIV en prince parfait, comme l'aboutissement des princes précédents.