Phryné, une courtisane de Thespies, aurait servie de modele pour le sculpteur grec Praxitèle pour son Aphrodite de Cnide.
Le tableau de Gérôme la montre lors d'une audition devant l'Aréopage, devant laquelle elle est jugée pour blasphème parce qu'elle avait comparé sa beauté à celle de la déesse Vénus.
Pour prouver son innocence, son avocat de la défense, Hypéride, révèle son corps parfait et obtient ainsi son acquittement : un exemple de la victoire de la vue sur la parole.
Gérôme montre le moment de cette révélation et les réactions qui en découlent : la curiosité excitée des juges ainsi que la Phryné qui cache honteusement son visage, mais en même temps expose son corps à la vue. La douceur éclatante de l'incarné, qui rappelle Ingres, augmente l'effet érotique du tableau, qui avait provoqué de violentes réactions au salon de 1861. Outre la pornographie, les critiques accusent surtout Gérôme d'actualiser et de banaliser le sujet ancien.