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(1904-1989)
Surréalisme

Peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain espagnol, Salvador Dali est considéré comme l'un des principaux représentants du surréalisme, et comme l'un des plus célèbres peintres du XXe siècle.

Jeune fille à la fenêtre 1925 Madrid, Musée Reina Sofía
Visage du Grand Masturbateur 1929 Madrid, Musée Reina Sofía
Lion, cheval, dormeuse invisible 1930 Paris, MNAM
Persistance de la mémoire 1931 New York, MoMA
Fontaine nécrophilique coulant d’un piano à queue 1932 Collection particulière
L'énigme de Guillaume Tell 1933 Stockholm, Musée d'Art Moderne
La tentation de saint Antoine 1946 Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts

Salvador Dalí, marquis de Dalí de Púbol, naît à Figueras le 11 mai 1904. Influencé très jeune par l'impressionnisme, il quitte Figueras pour recevoir une éducation artistique académique à Madrid. Il entre en 1921 à l’École des beaux-arts de Madrid, d’où il est renvoyé en 1926 pour indiscipline. De cette formation, il conserve malgré tout l’amour de la grande peinture, qu’il complète par la découverte des avant-gardes artistiques telles que le Futurisme italien, le Cubisme et l’œuvre de De Chirico. À cette époque, il fréquente les milieux anarchistes et se lie d’une profonde amitié avec le poète Federico Garcia Lorca, qui écrit l’Ode à Salvador Dali, et avec Luis Buñuel alors étudiant.

Il commence à produire une œuvre personnelle autour de 1927, par exemple la toile intitulée Le sang est plus doux que le miel, qui dépeint un paysage désertique où sont dispersées des figures insolites, dont ses premières formes molles. Mais ce n’est qu’avec le film Un Chien andalou, réalisé en 1929 avec Luis Buñuel, qu’il s’impose dans le milieu artistique et attire l’attention des Surréalistes.

Au cours de l’été 1929, ses nouveaux amis lui rendent visite en Catalogne avec, parmi eux, Helena Diakonova, surnommée Gala, future compagne de Dali. La même année a lieu sa première exposition personnelle à Paris. À partir de 1930, le scandale causé par la projection de L’Age d’or accroît sa notoriété. Il réalise de multiples objets surréalistes et applique à sa peinture la méthode paranoïaque critique.

Exclu ses surréalistes quelques années après, il vit la guerre d'Espagne en exil en Europe, avant de quitter la France en guerre pour New York, où il réside huit ans et où il fait fortune. Il produit des illustrations, des publicités et rédige sa biographie, La Vie secrète de Salvador Dali. Il conçoit aussi des décors de théâtre et de cinéma, notamment pour Spellbound (La Maison du Dr Edwardes, 1945) d’Alfred Hitchcock.

À son retour en Catalogne, en 1949, il opére un virage vers le catholicisme, se rapproche de la peinture de la Renaissance et s’inspire des évolutions scientifiques de son temps pour faire évoluer son style vers ce qu'il nomme « le mysticisme corpusculaire ».

Les thèmes qu'il aborda le plus fréquemment furent le rêve, la sexualité, la nourriture, son épouse Gala et la religion. La Persistance de la mémoire est l'une de ses toiles surréalistes les plus célèbres, le Christ de saint Jean de la Croix est l'une de ses principales œuvres à motif religieux. Artiste très imaginatif, il manifestait une tendance notable au narcissisme et à la mégalomanie qui lui permettaient de retenir l'attention publique, mais irritaient une partie du monde de l'art, qui voyait dans ce comportement une forme de publicité qui dépassait parfois son œuvre. Deux musées lui furent dédiés de son vivant, le Salvador Dali Museum et le théâtre-musée Dalí. Dalí créa lui-même le second, comme une œuvre surréaliste à part entière.

La sympathie de Dalí pour Francisco Franco, son excentricité et ses œuvres tardives font de l'analyse de son opus comme de sa personne des thèmes difficiles sujets à controverses.

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