L'œuvre, parfois qualifiée de cubiste, appartient pourtant bien au symbolisme avec ses personnages et constructions douces et oniriques se chevauchant dans un espace continu.
Au premier plan, un homme au visage vert, avec un collier avec une croix indiquant qu'il est chrétien, est coiffé d'une casquette. Il regarde une chèvre qui, si l'on en croit l'image reflétée dans la joue de l'animal, est peut-être en train de se faire traire. Au premier plan, un arbre est tenu dans une main dont l'un des doigts porte une bague. À l'arrière-plan, un ensemble de maisons jouxtent une église orthodoxe. Une violoniste, tête en bas se tient devant un homme vêtu de noir qui revient peut-être des champs tenant une faux.
Comme le titre l'indique, Moi et el village est travaillé par les souvenirs du lieu de naissance de l'artiste et de ses relations avec lui. Daprès les contes de la culture folkloriques d'Europe de l'Est, biélorusses et yiddish l'arbre au premier plan pourrait être L'arbre de la vie.