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La peinture académique est, au sens large, la peinture produite sous l'influence d'une Académie des beaux-arts ou, par extension, sous l'influence d'une institution équivalente organisant le système des Beaux-Arts. En France, ellle pourrait ainsi englober une période très large, de la création de Académie royale de peinture et de sculpture en 1648, devenue Académie des beaux-arts en 1816 et toujours actuellement abritée au sein de l'Institut de France. Dans la continuité des mouvements de peinture, La peinture académique occupe néanmoins une place beaucoup plus réduite : de 1850 à 1880 environ.

Les Romains de la décadence
Les romains de la décadence
Thomas Couture, 1847
La naissance de vénus
Naissance de Vénus
Alexandre Cabanel, 1863
Naissance de Vénus
W. Bouguereau, 1879

L'expression peinture académique recouvre les courants qui, après le néoclassicisme et après l'apogée du romantisme et du réalisme, dominent la peinture occidentale du milieu du XIXe siècle, sous l'influence des Académies d'Europe dédiées aux Beaux-Arts et en particulier de l'Académie des Beaux-Arts de Paris, alors la plus rayonnante. Ainsi, parmi les artistes emblématiques de la peinture académique, figurent les peintres français du Second Empire, Alexandre Cabanel, William Bouguereau, Jean-Léon Gérôme et Horace Vernet.

L'académisme est caractérisé par un goût très fort pour les thèmes historiques et le goût pour l'orientalisme. Elle emprunte au néoclassicisme de David ou d'Ingres sur le plan thématique, stylistique autant que technique (glacis).

L'application du mot "pompier" à l'art académique, apparait à la fin du XIXe siècle (1888 d'après le Robert) pour le tourner en dérision. Selon Le Larousse son origine peut être retrouvée — mais sans certitude historique appuyée sur un document — dans les traditions de l'École des beaux-arts. Au moment du Romantisme, les élèves de l'École célébraient ironiquement dans les tableaux de David et de ses émules les guerriers nus porteurs de ces casques antiques. Ils en auraient fait un couplet de la chason des Quat'zarts (Un casque de pompier Ça fait presque un guerrier).

Des personnages au tableau, du tableau à l'artiste, le chemin était court, et bientôt le qualificatif de pompier s'est appliqué tout naturellement aux maîtres de l'École, aux membres de l'Institut, au jury du Salon. Puis il devait s'étendre à la plupart des exposants de la Société des artistes français comme à ceux de la Nationale des beaux-arts. Et de là aux artistes étrangers qui y participaient ou s'en inspiraient.

La chanson rituelle des quat' zarts ou le tableau Pollice Verso de Jean-Léon Gérôme ont finit par symboliser cet art pompier.

"Un casque est une coiffure
Qui sied à leur figure
Un casque de pompier
Ça fait presque un guerrier."

 

La chanson rituelle des quat' zarts
Pollice Verso
Jean-Léon Gérôme, 1872

Principaux peintres académiques : Thomas Couture (1815-1879), Alexandre Cabanel (1823-1889), Jean-Léon Gérôme (1824-1904), William Bouguereau (1825-1905).