1- La vidéo physique

En 2013, la vente de DVD et de Blu-ray génère moins d’un milliard de dépenses en France (929,1 M€). La dépense des ménages en vidéo physique diminue de 16,7 % par rapport à 2012. Le Blu-ray capte 22,1 % du marché. Le cinéma réalise 560,1 M€ de recettes, soit une baisse de 19,1 % par rapport à 2012. Le cinéma français génère 110,9 M€ (-32,6 %).

 

CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA VIDÉO PHYSIQUE

Précisions méthodologiques Les dépenses des ménages en vidéo physique sont évaluées par l’institut GfK à partir des ventes réalisées dans les grandes surfaces alimentaires, les grandes surfaces spécialisées, de la vente par correspondance et des ventes sur internet. Ces chiffres n’incluent pas les ventes en kiosques ni dans les stations services. Ils excluent également le segment de la location. Les évaluations de GfK sur les dépenses des ménages français en vidéo physique s’entendent hors films ou programmes pour adultes. À chaque support (VHS, DVD, Blu-ray) sont associés un genre (film ou hors film, fiction, animation, documentaire, humour,…) et une nationalité. Ce rapprochement est effectué à partir des données du CNC. Sont considérées comme « films » toutes les oeuvres ayant fait l’objet d’une exploitation en salles préalable à l’exploitation sur le marché de la vidéo. Les nationalités et les genres retenus pour les oeuvres cinématographiques sont ceux enregistrés par le CNC. Depuis 2007, les données de GfK présentent deux modifications par rapport aux années précédentes : – le segment de la VHS est exclu du périmètre d’analyse car il ne génère quasiment plus de recettes et les supports haute définition sont inclus. Le Blu-ray, support développé par Sony, est depuis 2008 le support de référence pour la haute définition. – en ce qui concerne les points de vente, le marché des ventes sur internet est distingué de l’ensemble des « autres points de vente ».

Évolution du marché : -14,1 % en volume, -16,7 % en valeur

En 2013, le chiffre d’affaires des ventes de DVD et de Blu-ray passe pour la première fois sous la barre du milliard d’euros (929,1 M€).

Après trois années relativement stables entre 2008 et 2010, la dépense des ménages en vidéo physique diminue de 11,7 % entre 2010 et 2011, de 8,7 % entre 2011 et 2012 et de 16,7 % entre 2012 et 2013. En dix ans, le chiffre d’affaires du marché de la vidéo physique a diminué de moitié (-52,6 %). Il représente 79,5 % du marché global de la vidéo en 2013 (vidéo à la demande incluse). Cette baisse peut être expliquée par de multiples facteurs : le piratage, l’absence de titres forts en 2013, la disparition de certains espaces de ventes, les changements d’usages de consommation de la vidéo (en télévision de rattrapage ou en vidéo à la demande), l’équipement encore limité des foyers français en lecteur Blu-ray. Sur l’ensemble constitué par le DVD et les supports haute définition, le DVD reste le principal format et capte 77,9 % du marché en 2013 (79,9 % en 2012). Les recettes du format DVD reculent de 18,8 % en 2013, à 724,2 M€. En volume, 89,9 millions de DVD sont vendus en 2013, soit 15,0 % de moins qu’en 2012. Même si l’équipement des foyers français en lecteur haute définition continue de croître, le chiffre d’affaires du Blu-ray décroît pour la première fois depuis son lancement (-8,5 % entre 2012 et 2013) et atteint 204,9 M€ pour 13,2 millions de disques vendus (-7,2 %). Le Blu-ray représente 22,1 % du marché de la vidéo physique en 2013 (+2,0 points en un an). En raison de la disparition du support, les ventes de VHS sont exclues depuis 2007 de la mesure du marché de la vidéo. En 2013, la VHS génère 0,20 M€ de recettes pour 23 569 unités vendues, contre 0,33 M€ et 29 961 unités en 2012.

Les films représentent plus de 60 % du chiffre d’affaires de la vidéo physique en 2013

Pour la septième année consécutive, le hors film affiche un recul de ses recettes vidéo en 2013 (-13,3 % par rapport à 2012), malgré le succès de certains titres à l’instar des Enfoirés 2013 – la boîte à musiques des Enfoirés et la hausse des ventes de Blu-ray (+4,0 % entre 2012 et 2013). Le hors film représente 35,5 % du marché (330,2 M€), contre 34,1 % en 2012. Les recettes du hors film ont baissé de 10,5 % par an en moyenne entre 2008 et 2013 (contre 5,8 % pour les films). En 2013, le hors film représente 13,3 % du chiffre d’affaires du format Blu-ray (41,8 % de celui du DVD). L’offre reste moins importante que pour le film et l’intérêt de la haute définition peut être ressenti comme moins nécessaire par le consommateur. En volume, les ventes de hors film diminuent de 8,4 % à moins de 49 millions d’unités vendues en 2013 mais sont légèrement supérieures à celles du film pour la première fois depuis 2008.

2 - La vidéo dématérialisée

En 2013, le chiffre d’affaires de la vidéo à la demande (VàD) est estimé à 239,84 M€, en recul pour la première fois (-4,7 % par rapport à 2012). Avec près de 12 000 films disponibles, l’offre ne cesse de s’enrichir. 2,5 milliards de vidéos sont visionnées en télévision de rattrapage (TVR) au cours de l’année. La TVR touche 68,9 % des internautes en 2013.

LA VIDÉO À LA DEMANDE (VàD)

Pour la première fois en 2013, le marché de la vidéo à la demande (VàD) enregistre une baisse de son chiffre d’affaires. Pour autant, le nombre de plates-formes continue de se développer et l’offre de programmes ne cesse de s’enrichir. En janvier 2014, 87 éditeurs de services de VàD actifs sont recensés en France. Le nombre d’éditeurs s’entend hors hébergeurs de services de VàD, hors services de télévision de rattrapage et hors plates-formes spécialisées dans les films ou programmes pour adultes. Si les services sont accessibles par plusieurs types d’accès ou sur plusieurs sites internet en marque blanche, ils ne sont comptabilisés qu’une seule fois. La marque blanche est un dispositif d’affiliation qui permet de proposer les produits d’une marque ou d’un site e-commerce directement sur un site, une page ou un espace dédié sans faire expressément référence à cette marque ou à ce site. La composition du catalogue d’un même éditeur peut varier selon son mode de distribution.

Un marché de près de 240 M€ en 2013 pour la VàD payante

Selon le baromètre NPA-GfK, le chiffre d’affaires total de la VàD payante en France (paiement à l’acte + abonnements) est estimé à 239,84 M€ en 2013, en recul de 4,7 % par rapport à 2012. La location en paiement à l’acte reste majoritaire, représentant 71,0 % du chiffre d’affaires total (69,8 % en 2012), contre 17,3 % pour la vente (19,6 % en 2012) et 11,7 % pour les formules par abonnement (10,7 % en 2012). L’abonnement est d’ailleurs le seul segment du marché de la VàD dont le chiffre d’affaires est en hausse en 2013 à 27,98 M€ (+4,4 %).

Près de 12 000 oeuvres cinématographiques actives en VàD en 2013

L’offre de films en VàD ne cesse de s’enrichir. En 2013, 11 870 films sont téléchargés au moins une fois au cours de l’année sur l’une des principales plates-formes de VàD, soit une progression de 10,8 % par rapport à 2012 (1 157 titres supplémentaires). Parmi les films cinématographiques , la part des différentes nationalités évolue. Les films américains composent 44,0 % des références actives (5 219 titres, soit une progression de 7,8 %), devant le cinéma français , qui représente 29,0 % des films (3 437 titres, +17,3 %), les films européens non français (1 912 titres, soit 16,1 % du total et une progression de 9,8 %) et les films non européens et non américains (1 302 titres, soit 11,0 % du total et +8,7 % par rapport à 2012). Parmi les 11 870 oeuvres cinématographiques actives sur les plates-formes de VàD du panel GfK en 2013, 11 548 films font l’objet d’au moins une location en paiement à l’acte et 4 067 films d’au moins une vente. Les formules de VàD par abonnement entraînent le visionnage de 654 oeuvres cinématographiques actives différentes en 2013.

Une consommation peu concentrée des oeuvres cinématographiques

En 2013, les dix films cinématographiques les plus performants en VàD génèrent 10,9 % des transactions en paiement à l’acte sur les films (locations et ventes confondues), contre 11,4 % en 2012. Les 30 premiers films totalisent 26,5 % du volume total de transactions en 2013, contre 25,5 % en 2012

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