Editeur : Montparnasse, avril 2012. 13 €.

Supplément :

  • Accès direct à 12 photos légendées : Le Baiser de l'Hôtel de Ville ; La ligne de chance (portrait de Picasso) ; Amoureux aux poireaux .

 

Photographe du siècle (tableau d'un Paris d'antan et de la France d'après-guerre), Robert Doisneau a laissé une œuvre d'une incroyable richesse. Quand il meurt en avril 1994, il laisse derrière lui quelques 450 000 négatifs qui racontent son époque avec un amusement tendre et bienveillant qui ne doit toutefois pas masquer la profondeur de la réflexion, la réelle insolence face au pouvoir et à l'autorité et l'irréductible esprit d'indépendance.

À l'occasion du centenaire de sa naissance (il est né le 14 avril 1912), Les éditions Montparnasse éditent en DVD le film de Patrick Jeudy qui retrace le parcours et l'univers de l'artiste qui commente plus de 700 de ses clichés. Un documentaire subtil, drôle, parfois émouvant qui ne recourt que rarement au zoom avant avec recadrage de la photo pour appuyer son propos. Patrick Jeudy présente les photographies dans le format choisi par Doisneau ce qui en fait le document de référence du photographe.

Doisneau commente ses clichés, des plus célèbres comme le fameux Baiser de l'Hôtel de Ville ou encore Les coiffeuses au soleil, au moins connus d'un Paris occupé ou de son ami Jacques Prévert.

Doisneau n'apparaît jamais physiquement à l'écran, il n'y a que sa voix qui habite ce document. Le photographe décrit sa façon de travailler, comment sa timidité a défini son style. Celle-ci l'a conduit à faire des cadrages assez larges, par peur de s'approcher des gens. Le petit banlieusard qu'il a été, celui qui n'osait pas aborder les filles, a toujours photographié avec bienveillance ce Paris populaire. Les ouvriers, les concierges, les couturières… Doisneau, qui explique son rejet du misérabilisme, a eu à cœur d'immortaliser leurs petits moments de bonheur. Sans vouloir occulter la réalité sociale : un de ses grands regrets, après cinq années passées chez Renault à Boulogne-Billancourt, reste de ne pas avoir assez photographié les conditions de travail des ouvriers.

Accès direct à 12 photos légendées

Picasso la ligne de chance, Vallauris 28 septembre 1952. Robert Doisneau est allé photographier Picasso avec Françoise Gilot pour la revue littéraire Le point de Pierre Betz.

Une séance de mode septembre 1950 Brigitte Bardotpour la promotion de La maison de Virginie chaine de magasins pour enfants sages.

Timide à lunettes les enfants de l'école communale rue Buffon en 1956 seront la source de nombreux livres dont le plus célèbre Les doigts pleins d'encre avec François Cavanna mais ausi des années trente : la sonnette, les frères (1934), les petits enfants au lait (1932)

Edification des barricades. La libération de Paris, quartier latin aout 44 avec Kleber Hotte.

Café noir et blanc, Joinville le pont 1948. Anita La boule rouge, Paris 11e 1951. La vitrine de Romi , 1947 magasin d'antiquité 15 rue de Seine 6e. Trieuse de charbon Lens, 1945. Amoureux aux poireaux, Life 1950 commande sur les baisers des amoureux de Paris.

 

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