Editeur : Les éditions Montparnasse, septembre 2009.VO-VOST. 1h03.

Supplément :

  • Présentation par Serge Bromberg.

 

Traumatisé par la guerre et le camp dans lequel il était prisonnier au Japon, le marin Jim Fletcher a sombré dans le coma. A son réveil, il est accusé de meurtre. Afin de prouver son innocence, il s’évade et part avec ses anciens compagnons à la recherche du vrai coupable.

Premier film produit par la RKO après la reprise des studios par Howard Hughes. Ceux-ci avaient permis à Fleischer de réaliser ses premiers films (ici son cinquième) tout comme à Joseph Losey, Anthony Mann ou Nicholas Ray.

Cette année 1949 en marque pourtant le déclin irréversible. C'est certes, l'année de la loi antitrust où les studios doivent abandonner leur activité de distribution et revendre leur réseau de salles pour se recentrer uniquement sur la production. Certes aussi, la concurrence de la télévision se fait ressentir Mais Hugues y contribue avec les purges qu'il opère en partisan zélé du maccarthysme.

Karl Forman le scénariste sera bientôt sur la liste noire. Ce qui ne l'empêchera pas de proposer à son ami Fleischer le scénario du Train sifflera trois fois, film métaphorique et emblématique des années noires qui sera finalement réalisé par Fred Zinneman.

Karl Forman insiste ici sur la fragilité des accusations sans procès dues à la délation. L'épisode avec la femme chinoise qui cache Jim durant sa traque est très émouvant.

Dans cet énergique film de série B, Richerd Fleisher glisse un très beau flash-back avec une sortie en forme de vignette qui rapetisse et vient rentrer dans le canon de revolver du traitre.

 

 

 

 
présentent
 
Le pigeon d'argile de Richard Fleischer