Editeur : Carlotta-Films, avril 2007. (Format 1.33 respecté – 4/3 – N&B - 83 minutes). Version Originale sous-titrée Français restaurée Dolby Digital mono 1.0

Suppléments:

  • Entretien avec Hervé Dumont (17 mn)
    Un retour sur la genèse, les thèmes et l’esthétique de Phantom Lady par Hervé Dumont, Directeur de La Cinémathèque Suisse et auteur de l’essai Robert Siodmak, Le maître du film noir.
  • Conversations avec Robert Siodmak (1971 – Noir & Blanc – 60 mn)
    Un entretien exclusif et unique de Robert Siodmak dans lequel celui-ci se confie avec humour et nostalgie.
  • Bande-annonce

Dans un bar, Scott Henderson, ingénieur, rencontre une belle inconnue et l’invite au music-hall. Celle-ci accepte, à condition de ne pas révéler son identité. De retour chez lui, Henderson trouve sa maison pleine de policiers et sa femme étranglée. Suspecté, il tente de retrouver la trace de l’inconnue avec l’aide de l’inspecteur Burgess…

Un premier coup de maître signé Robert Siodmak produit par la scénariste de Rebecca et de Soupçons.

 

Entretien avec Hervé Dumont (17 mn)

Joan Harrisson, scénariste de Hitchcock (GB et USA chez Universal). Avec Robert Siodmak, ils veulent s'imposer avec un coup d'éclat comme des intellectuels européens. William Irish a déja été porté à l'écran mais seulment dans des série B; la reconnaissance plsu large viendra avec Fenêtre sur cour, La sirène du Mississippi et La mariée était en noir

Le roman est habile scandé par le compte à rebours avant l'exécution : 150 ème jour avant l'exécution... 140...130. L'enquête est menée par le criminel lui-même. Le lecteur ne l'apprend qu'à la fin. Ici le criminel sera connu bien plus tôt. La structure reprend celle de Pièges (1939) avec Marie Dea. Kansas n'ose pas dire qu'elle aime son patron. Celle-ci est une victime passive, résignée.

L'intrigue policière n'est pas très intéressante. Ce qui intéresse Siodmak, ce sont les motivations psychologiques des trois personnages féminins fantômes. Premièrement, la femme du héros : on ne la voit jamais sauf sur un tableau ; la femme fantôme que l'on recherche et qui s'avérera mentalement dérangée ; et Kansas. Celle-ci doit devenir une lady fantôme pour les autres, elle les hante et les harcele; ceux qu'elle suit, périssent. Trairtement expressionnisme proche de celui de Fritz Lang ou de Pabst : l'accident qui tue le premier témoin n'est pas montré, seulement suggéré avec le bruit de la voiture et le chapeau qui roule.

Marlow, le meilleur ami est un artiste, psychopathe (mains blanches éclairées, tic nerveux). laura de peminger présentait déjà un malade esthète. Mais ici cet esthète raffiné au-dessus de la loi est uen sorte de nazi qui déni le droit a l'existence de certains. Sans les oripeaux de la Gestapo des S.S., il devient le voisin d'à coté, terré parmi nous.

Le film est aussi le portait d'une ville en été. Woody Bredell, le chef opérateur formé par Siodmak semble faire sortir le ville de la nuit.


Phantom lady de Robert Siodmak