Editeur : Montparnasse, avril 2010. 15€

 

Suppléments:

  • Entretien avec Werner Schroeter 7 min
  • Scènes coupées 7 min

Gare de Santamaria, nuit. Un homme d'une quarantaine d'années, descend d'un train au milieu d'une foule de réfugiés et de soldats épuisés. C'est dans une ville assiégée que ce héros d'une résistance en débâcle tente toute une nuit de retrouver ses anciens alliés et celle qu'il aime. Il doit prendre un bateau, trouver des billets. Mais la situation a bien changé, et les amis d'hier n'ont plus le même discours. Tandis qu'une milice déchaînée terrorise la ville, chacun cherche désormais à sauver sa peau.

Le film est tiré du roman Une nuit de chien de l'écrivain uruguayen Juan Carlos Onetti écrit en 1943 et inspiré par sa rencontre avec deux hommes qui s'étaient échappés de l'Espagne franquiste. Mais Onetti n'a pas voulu dater le livre de l'émergence du franquisme, il lui a donné cette note intemporelle : l'éternel et universel désastre de l'être humain. Il a inventé une ville imaginaire, Santa Maria qui bénéficie, ici, des images de la ville de Porto.

Du roman Werner Schroeter tire un opéra funèbre, baroque et mystique, dont l'ambiance se rapproche de celles de Touch of Evil ou de Kiss Me Deadly. Le film dépeint un monde sans espoir, encerclé par la guerre, le fascisme, le chaos, la trahison, la mort. Le thème de la Passion, qui tient l'homme en mouvement même s'il n'est pas complètement lui-même dans cet état, l'homme en guerre en état de siège rapproche le film du Voyage au bout de la nuit de Céline.

L'homme blessé a toujours la possibilité de résister à la violence, à la brutalité, à la bestialité. face à ceux qui cèdent trop souvent à cette violence et perdent espoir et utopie, Ossorio résiste, maintient en lui les forces de vie, l'amour la paassion et accepte dignement la mort.

 

 

 

Ciné-club de Caen

 
présentent
 
Nuit de chien de Werner Schroeter