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Îles de feu
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ENTRETIEN AVEC VITTORIO DE SETA (18 mn)
Dans cet entretien exclusif, Vittorio De Seta revient sur la conception de ses films, son travail de montage, de sonorisation et parle de sa vision d’un monde paysan aujourd’hui disparu. Profondément méridional, Vittorio De Seta s'est toujours senti incapable de tourner en vénitie. Après des études d'architecture, à trente ans, il est assistant sur production italo-française, Le village magique, mais voit qu'il n'est pas fait pour le cinéma industriel et tourne, en 16 mm en 1954, Pâques en Sicile en noir et blanc avec Vito Pandolfi qui connaissait ces fêtes. Encouragé par Zavatini, il tourne en juillet La pêche
à l'espadon en 35 mm couleur avec le jeune Alfredo Manganiello
comme seul assistant. Le son n'est pas synchrone sans scénario
ni préparation. Il n'a alors aps cosncience que la pêche
à l'espadon est sur le déclin. Amorcée depuis 2000
ans, elle est fini en 1956 comme les mines de souffre, la pêche
au thon, ou battre le blé à la main. C'est le boom et
pour le sud, le début de l'émigration massive. Une culture
sacrifiée au nom du progrès. Le fascisme interdit de s'exprimer
en dialecte mais la répression scolaire sera moins efficace que
la télévision qui ridiculise les patois. Le labeur était
terrible et insupportable (la pêche par gros temps, remonter le
souffre sur le dos), mais vie plus poétique qu'aujourd'hui
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présente
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Le monde perdu de Vittorio De Seta
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