Editeur : Wild Side Video, mai 2008. Edition collector 2DVD. 1h21 minutes | Master restauré - 1.85, 16/9e comp. 4/3 Langues : Version Originale Anglaise & Version Française Mono | Sous-titres : Français

suppléments :

  • Commentaires audio du réalisateur Wes Craven et le producteur Sean S. Cunningham .
  • Krug & company : la version alternative britannique du film (1h20)
  • Le théâtre de la violence : entretien inédit avec le producteur Sean S. Cunningham (2008. 21’)
  • Le crime qui a changé le cinéma (40’). Entretiens avec le réalisateur Wes Craven et le producteur Sean S. Cunningham (2002)
  • Krug fait plier l’Angleterre (24’)Le 25 juin 2000 le film est projeté à Leicester
  • Composition pour un meurtre (10’)
  • Tales that will tear your heart out : court-métrage de Wes Craven (11’)
  • Prises alternatives (25’)
  • Galerie photos, filmographie, liens Internet

 

Mari et Phyllis sont inséparables. En chemin pour fêter le 17ème anniversaire de Mari, elles croisent Junior, qui se propose de leur procurer de l’herbe, et le suivent. Kidnappés par le dealer et sa bande d’impitoyables meurtriers, menés par le terrifiant Krug, leur calvaire commence… Pourtant, en faisant de ces jeunes filles leurs victimes, ces 4 sadiques bourreaux ne savent pas encore qu’ils viennent de signer leur arrêt de mort…

Wes Craven reprend les prémices de La source de Bergman. Un père et une mère riches qui vivent dans le confort de la bourgeoisie. Leur fille va se promener avec une jeune femme plus aventureuse et elles sont attaquées par des bergers qui rodent dans les bois qui les violent et les tuent. Puis les bergers se réfugient chez les parents à cause de l'orage. La nuit, les parents découvrent les vêtements ensanglantés de leur fille et assassinent les bergers.

Wes Craven a reçu une éducation très stricte qui lui interdit le cinéma avant l'âge adulte. Pour son premier film, ce jeune homme en colère est marqué par la guerre du Viêt Nam et ses images sadiques sans bons ni méchants vues à la télévision aux connotations sexuelles. Il veut faire le contraire des films de westerns spaghetti où la mort est artificielle et qui désensibilisent les gens. Ici les gens pacifiques deviennent violents et on prend en pitié ceux qui étaient violents au départ car ils ont peur et deviennent des victimes.

Tourné en 16 mm pour 90 000 dollars apportés par des exploitants de drive-in, le film possède une esthétique similaire aux documentaires américains sur le Viêt Nam avec une image floue et granuleuse.

Wes Craven et Sean S. Cunningham, son producteur, veulent briser tous les tabous. Non seulement, ils veulent se rapprocher des images du Viêt Nam que l'on ne voit pas dans les salles de cinéma, mais ils envisagent aussi un film porno d'horreur. Les viols devaient être plus crus et Sadie devait couper les seins d'une femme et les manger.

Les anti- héros sont une anti-famille avec père, mère, fils et ami de la famille, tous pervers et assassins. De la faute à Freud dira Sadie : "Dès que je vois le grand canyon, je croise les jambes. Dès qu'on voit un poteau télégraphique, on voit un penis."

Craven écrit le premier scénario en une nuit. Ce sera Night of vengeance. Puis le titre devient Sexe crime of the century et Krug and company. Puis quelqu'un lance le titre final qui plaît au producteur : "dernière" ça fait penser à la mort, "maison" à maisons hantées, "gauche" à sinistra donc méfiance. L'accroche "Ce n'est qu'un film" participera aussi au succès.

Le film est tourné durant une semaine à New York puis quatre dans le Connecticut. Ce sera un énorme succès de scandale. Pourtant la violence n'est jamais montrée comme quelque chose qui permet de devenir un héros. Monstrueuse, elle salit qui s'y adonne. Interdit en Angleterre et en Australie il est encore censuré de certaines scènes en Angleterre "pour ne pas générer de comportements amoraux".

Source : entretiens avec Wes Craven et Sean S. Cunningham ci-dessous.

 

Le crime qui a changé le cinéma (0h40, 2002)

Entretiens avec le réalisateur Wes Craven, le producteur Sean S. Cunningham et les acteurs du film.

 

Le théâtre de la violence : entretien inédit avec le producteur Sean S. Cunningham (2008. 21’)

Sean S. Cunningham se souvient avoir été marqué par les 375 morts dans un film de Sergio Leone : "ça déprécie la vie". Rapport avec l'assassinat de Kennedy et d'Owald en directe. C'est cette violence là que vous voulez ? Importance aujourd'hui à l'époque de la "violence propre" que l'on essaie de dissimuler aux gens. Les films ne créent pas tant des critères éthiques qu'ils n'en reflètent. Les films populaires sont les reflets d'une morale populaire qu'ils accréditent, et des valeurs d'une culture donnée.

 

 

 
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