Editeur : Montparnasse, janvier 2011. Le DVD : 18 €

 

Suppléments :

  • Bretonneries pour Kodachrome, Jean-Louis Le Tacon, 1974, Super 8, couleur, 13 minutes.
  • L’Homme-cochon, 20 ans plus tard, Jean-Louis Le Tacon, 2000, vidéo, 11 minutes.
  • De l’art et du cochon Patrick Leboutte, Jean-Louis Le Tacon, 2010, DVCam, 39 minutes.

Maxime Duchemin, éleveur industriel de porcs en système hors sol, a monté sa porcherie avec un plan de financement alléchant.Il pensait pouvoir s’acquitter facilement des remboursements. Mais avec le temps, tout ne va pas pour le mieux. En effet, cinq ans plus tard, les dettes, les ennuis, les déceptions et les frustrations accumulées le plongent dans le plus grand désarroi. La colère et le dégoût lui font perdre pied. Ecoeuré, les gestes répétitifs du travail quotidien, marqués par une proximité permanente avec la bête, finissent par aiguiser autant sa rage que ses fantasmes.

Un film sur l’univers concentrationnaire de l’élevage comme métaphore de la tyrannie du capital et, pour nombre de commentateurs, un des chefs-d’œuvre de la période.

En 1979, poussé par Jean Rouch, et dans le cadre d’une thèse de doctorat en cinématographie, Jean-Louis Le Tacon tourne en super 8, avec Thierry Le Merre, Cochon qui s’en dédit. Prix Georges Sadoul 1980, le film traite de l’univers concentrationnaire de l’élevage industriel. Il est la plus impitoyable des métaphores, celle d’un capitalisme désormais considéré comme une pure porcherie. Prémonitoire, Jean-Louis le Tacon clôture par ce pamphlet, chef d’œuvre de la période, la grande histoire du cinéma militant français des années 1970.

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Bretonneries pour Kodachrome Jean-Louis Le Tacon (1974, 0h13)

Super 8, couleur, 13 minutes. Quand on ne peut s’offrir un safari photo au Kenya, rien de tel que de filmer en Super 8 les us et coutumes de la Bretagne.

Une satire grinçante sur ces bretons qui se donnent en spectacle chaque été aux touristes lors des "fêtes de la moisson", mariage à l’ancienne.

L’homme-cochon, Jean-Louis Le Tacon (2000, 0h11)

vidéo, 11 minutes.Jean-Louis Le Tacon retrouve Maxime Duchemin dans les ruines de sa porcherie, dévorée par les ronces et les orties. Vingt ans après, qu’est devenue sa vie ?

Maxime revient notamment sur le film tourné vingt ans auparavant, qu’il considère comme une véritable thérapie.

 

De l’art et du cochon, Patrick Leboutte, Jean-Louis Le Tacon (2010, 0h39)

DVCam, 39 minutes. Lors d’un atelier à l’EESI de Poitiers, Jean-Louis Le Tacon invite l’essayiste Patrick Leboutte à commenter avec lui Cochon qui s’en dédit. Patrick Leboutte dresse un portrait du cinéma militant des années 70, ayant commencé en 68 avec les groupes Medvedkine, et prenant fin en 81 avec l’élection de Mitterrand. Jean-Louis Le Tacon revient lui sur les origines de son film, tout en évoquant le tournage et son parcours.

Ciné-club de Caen

 
présentent
 
Cochon qui s’en dédit de Jean-Louis Le Tacon