Sur le Sinaï, il n'y a pas de chiens. "Faire le chien du Sinaï" est une expression qui signifie "courir après le vainqueur", "être du coté des patrons".
Un journaliste de télévision commente la guerre en Israel en cette année 1967.
On nous présente "M.", israélien qui a grandi dans un Kibboutz mais qui ne dit pas un mot sur le racisme anti-arabe.
Le narrateur a refusé de prendre position en signant une pétition d'intellectuels et d'artistes sur "la valeur de civilisation de l'état d'Israël". En représaille, son nom et celui de trente autres ont été publié dans la presse israéleinne insinuant que, s'ils n'avaient pas signés ce manifeste, c'est parce qu'ils sont vendus aux anti-israeliens du PCI.
Pour le narrateur les Italiens défendent les Israéliens par mauvaise conscience de leur passé fasciste : ils ont aidé les Allemands à exterminer les juifs. Il ya aussi une conscience de classe qui aux Arabes pauvres leur fait préférer les intellectuels et les médias....
Les chiens du Sinaï est un poème écrit en 1967, après la guerre d'Israel. Son auteur, Franco Fortini, écrivain italien juif, en lit quelques extraits qui s'insèrent dans les paysages italiens, entre les lignes. De ces rapports texte/images se dégage une forme de portrait politique du poète qui refuse de dire les choses posemment, noblement comme le journaliste de télévision, fidèle au dicours oficiel, chien du SinaÏ.
Editeur : Montparnasse, mars 2008. Format : 1.37.
|
|
Coffret Straub - Huillet vol. 2 DVD 1 : De la nuée à la résistance DVD 2 : Ces rencontres avec eux DVD 3 : Sicilia ! DVD 4 : Fortini / Cani
|