Lucrecia Martel |
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née en 1966 |
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3 films | ||
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Née le 14 Decembre 1966 à Salta, Argentine Lucrecia Martel a commencé par étudier l’animation à l’ENERC (École Nationale d’Expérimentation et de Réalisation Cinématographique) puis, quelques années après, elle part à Buenos Aires et s’inscrit dans un cursus de science de l’information et de la communication.
Entre 1988 et 1994, elle réalise quelques courts métrages dont Rey Muerto en 1995, qui fut récompensé dans des festivals internationaux.
En 2001, elle réalise son premier long métrage La Ciénaga (2001) , chronique d’un été torride vécu par deux familles en Argentine. Le film est primé à Berlin, à Sundance, aux 13ème Rencontres Cinéma d’Amérique Latine de Toulouse et est sélectionné dans de nombreux festivals à travers le monde.
En 2004 Lucrecia Martel réalise un long-métrage dramatique: La Niña santa (2003) en compétition au 57ème Festival de Cannes. En 2006, elle est invitée comme jury de la compétition officielle au Festival de Cannes. En 2008, elle y présente en compétition officielle La femme sans tête, portrait de femme mais aussi film politique qui analyse le mécanisme social qui déresponsabilise et empoisonne.
Son adaptation de L’Eternaute, récit de science-fiction et classique de la bande dessinée argentine, est sans cesse repoussé. Coproduit, comme ses deux précédents films, par El Deseo, la société des frères Almodovar, Zama (2017), grandiose odyssée de la dépossession de soi, ne peut concourir à Cannes en 2017, puisque Pedro Almodovar préside le jury. Présenté hors compétition à Venise, le film a surpris, tant il s’éloigne des territoires historiques (le XIXe siècle) et géographiques (la pampa et la Patagonie) que le cinéma argentin a jusqu’ici explorés.
Filmographie :
2001 | La ciénaga |
Avec : Graciela Borges (Mecha), Mercedes Morán (Tali), Juan Cruz Bordeu (José), Martín Adjemián (Gregorio), Diego Baenas (Joaquín), Leonora Balcarce (Verónica), Silvia Baylé (Mercedes), Noelia Bravo Herrera (Agustina), Daniel Valenzuela (Rafael), Sofia Bertolotto (Momi). 1h42. Février dans le nord-ouest argentin, un soleil qui brûle la terre et des pluies tropicales. Dans les montagnes, quelques terres s'inondent. Ces marécages sont des pièges mortels pour les animaux aux empreintes profondes et des foyers idéaux pour la vermine. A quelques kilomètres de la ville de La Ciénaga se trouve le village de Rey Muerto et la propriété La Mandragora (la Mandragore). La mandragore est une plante qui fut utilisée comme sédatif avant l'éther et la morphine pour les personnes qui devaient supporter une grande douleur. Ici, c'est une propriété rurale où l'on récolte et fait sécher des poivrons rouges et où Mecha, la cinquantaine, passe l'été avec ses quatre enfants et un mari inexistant. Pour oublier, Mecha se noie dans quelques verres de vin. Tali est la cousine de Mecha. Elle a aussiquatre enfants, un mari qui aime son foyer, la chasse et ses enfants. Elle vit à La Ciénaga, dans une maison sans piscine. Deux accidents réuniront ces deux familles à la Mandragora où elles tenteront de survivre à un été torride. |
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2004 | La niña santa |
Avec : Mercedes Morán (Helena), Carlos Belloso (Docteur Jano), Alejandro Urdapilleta (Freddy), María Alché (Amalia), Julieta Zylberberg (Josefina), Mía Maestro (Inés), Marta Lubos (Mirta), Arturo Goetz (Docteur Vesalio), Alejo Mango (Docteur Cuesta), Mónica Villa (La mère de Josefina). 1h46. C'est l'hiver à La Cienaga. Après la chorale, les filles se retrouvent à l'église pour parler de leur foi et de leur vocation. Amalia et Josefina ont seize ans. A voix basse, elle évoquent un autre sujet : les baisers avec la langue. Josefina est issue d'une famille provinciale traditionnaliste. Non loin de chez Josefina, se trouve le vieil Hôtel Termas, propriété de la famille d'Amalia. Celle-ci y vit avec sa mère divorcée, Helena. La rencontre inopinée d'Amalia et du Docteur Jano, venu à l'hôtel assister à un congrès médical, permet à la jeune fille de mettre à l'épreuve sa vocation : sauver un homme du péché. Prisonnier d'un écheveau de bonnes intentions, le respectable médecin de province va voir son univers s'effondrer. |
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2008 | La femme sans tête |
(La Mujer sin cabeza). Avec : María Onetto (Veronica), Claudia Cantero (Josefina), Inés Efrón (Candita). 1h27. Veronica est au volant de sa voiture quand, dans un moment de distraction, elle heurte quelque chose. Les jours suivants, elle semble disparaître, doucement étrangère aux choses et aux personnes qui l'entourent. Subitement, elle avoue à son mari qu'elle a tué quelqu'un sur la route... |
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2017 | Zama |
Avec : Daniel Giménez Cacho (Don Diego de Zama), Lola Dueñas (Luciana), Matheus Nachtergaele (Vicuña Porto). 1h54 Fin du XVIIIème siècle, dans une colonie d’Amérique latine, le juge don Diego de Zama espère une lettre du vice roi du Río de la Plata signifant sa mutation pour Buenos Aires. Souffrant de l’éloignement et du manque de reconnaissance, il perd patience et, pour se libérer de son attente, se lance à la poursuite d’un mystérieux bandit. |
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