Pour percer le secret de la fameuse "botte" du duc Philippe de Nevers, Lagardère entre à son service. Devenu son ami, il le suit auprès de Blanche de Caylus, qui vient d'avoir un enfant de lui. Cousin et héritier du duc, Gonzague sait que cette naissance va le déshériter. Avec son âme damnée Peyrolles et ses hommes de main, il enlève Blanche le lendemain même de ses noces avec Philippe et, masqué, tue traîtreusement ce dernier dans le dos. Lagardère parvient à le blesser à la main en clamant serment de vengeance : "Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! " À son ami agonisant qui venait de le faire chevalier, Lagardère promet de s'occuper du bébé. Une troupe de comédiens italiens va l'aider à échapper à Gonzague en le faisant passer pour mort, emporté avec l'enfant par un torrent.
Pendant seize ans, il partage leur vie itinérante, élevant patiemment sa jeune protégée Aurore, à qui il enseigne la science des armes et à qui il révèle enfin ses vraies origines. La jeune fille peut alors librement exprimer son amour pour Lagardère, qui l'esquive.
Invitée chez un admirateur du spectacle alors que la troupe se produit au village de Chaillot, elle y est soudain menacée et, pour se sauver, doit se battre en usant de la botte de Nevers, fatale pour son agresseur. Ami de ce dernier, Gonzague met dès lors tout en uvre pour retrouver celle dont il ne doute plus de l'identité. Elle est sauvée cette fois par... Lagardère, sur qui Gonzague tire à bout portant avec une arme à feu. Le félon ignore que sa victime a échappé au projectile et surtout qu'il s'est grimé en bossu récemment engagé à son service.
Abusé par ses propres spéculations financières et par les savantes manipulations du bossu qui a reconnu en lui, grâce à la main blessée, le meurtrier du duc de Nevers, Gonzague est ruiné puis confondu ouvertement devant Philippe d'Orléans, devenu Régent du royaume en cette année 1715. Lequel ordonne que justice soit rendue par le jugement de Dieu. Lagardère gagne son ultime duel, ainsi que l'amour d'Aurore, enfin rendue à sa mère Blanche, qui avait vécu toutes ces années recluse chez Gonzague.
Version plus romanesque que Le bossu d'André Hunebelle de 1959