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Méduse

1597

Méduse
Le Caravage , 1597-1598
huile sur cuir marouflé sur bouclier en peuplier 60 x 55 cm
Florence, Galerie des Offices

la Méduse, selon les Métamorphoses d'Ovide, fut tuée par Persée. Athéna lui avait fourni pour la combattre un bouclier avec une face dorée comme miroir pour en éviter le regard direct, mortel.

Tête de Méduse, vers 1596
Milan collection particulière, 48 x 48 cm
Tête de Méduse, 1597-98
Florence, Offices 60 x 55 cm

La tête de Méduse orne un véritable bouclier de parade en bois, donc une surface convexe qui accentue l'expression de Méduse, qui vient d'être décapitée, la tête tranchée par Persée ; le sang coule et elle est conforme à l'iconographie traditionnelle du sujet avec ses cheveux en serpents agités et la bouche ouverte, les yeux révulsés, les sourcils froncés. La tête ne fait pas face, car elle pétrifierait son observateur, ce qui est rendu par la non-symétrie des parties gauche et droite du visage.

L'œuvre conservée à la Galerie des Offices avait été commandée par le cardinal Francesco Maria del Monte, peinte sur un bouclier, pour compléter une armure de parade qui devait être offerte au grand-duc de Toscane Ferdinand Ier de Médicis.

Elle fait partie des œuvres endommagées par l'attentat des Offices, via dei Gergofili, en 1993. La fin de sa restauration date de 2002.

Caravage se représente lui-même et met en scène sa propre mort. En premier regardeur de la tête de Méduse, l'artiste se repésente en hurlement horrifié de lui-même. Il fait appel à son rôle de peintre qui fige un moment du temps dans sa représentation du monde et ceci pour l'éternité. Il regarde le bouclier (comme miroir d'Athéna) se voit lui-même, se voit mort et peint sa propre figure en Héautontimorouménos ("bourreau à soi-même") baudelairien. Il est Persée et Méduse, bourreau et victime.

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