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Editeur : Les éditions Montparnasse, novembre 2008. version française, version japonaise et version anglaise établies par le réalisateur. Version orchestrale de Tristan und Isold de Wagner interprétée par lOrchestre de Philadelphie, placé sous la direction de Léopold Stokovski, dans un enregistrement de 1936. Durée du film : 0h29.
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La dernière journée du Lieutenant Shinji Takeyama et de son épouse Reiko. Nayant pu participer au coup détat du 26 février 1936 mené par des officiers à Tôkyô, et se considérant de ce fait déshonoré, Takeyama décide den finir honorablement en se faisant seppuku (harakiri). Son épouse le suivra peu après dans la mort. Maudit, détruit, ce film de 30 minutes en noir et blanc, réalisé en deux jours seulement, unique réalisation de Mishima qui joue lui-même le rôle du lieutenant Takeyama Shinji, produit en 1966 est ressorti au Japon grâce à une pellicule miraculeusement retrouvée en 2005. L’édition de ce DVD - doté de compléments rares- réintroduit en Europe des images quasi inédites. Yûkoku (Patriotisme) est un film extraordinaire laissé par lun des plus grands écrivains du siècle. Suivant exactement la narration dune nouvelle, Patriotisme, écrite quelques années plus tôt, ce film montre de façon stylisée la dernière étreinte amoureuse et le seppuku dun jeune lieutenant entièrement dévoué à lhonneur samouraï, le Bushido : répétition de la mort spectaculaire que lécrivain choisira de se donner, le 25 novembre 1970, à Tokyo. Film ultra-esthétique, cinéma wagnérien, prolongement filmique du théâtre Nô ou encore document historique, Yûkoku occupe une place unique dans lart cinématographique du XXe siècle. Ce film est surtout connu pour préfigurer le suicide de Mishima par seppuku en novembre 1970 lors de léchec de sa tentative de coup détat avec sa milice dauto-défense la Tate no Kai (la société du bouclier). Le film a longtemps été le Saint Graal de tout admirateur de Mishima. Il était en effet réputé perdu, sa femme ayant demandé la destruction de tous les négatifs et copies existantes et interdit la diffusion des copies restantes après le suicide de son mari. Cependant, la Cinémathèque Française na jamais pu se résoudre à détruire sa copie et laurait projetée de façon confidentielle ces dernières années. On pensait donc que le film était perdu à jamais pour le grand public jusquà la mort de Yuko, la veuve de Mishima. Sa disparition en 2005 a permis la "découverte" du négatif et d'un certain nombre de copies positives.
Entretien avec Mishima par Jean-Claude Courdy.
(9' 30", septembre 1966)
Quelques semaines avant le tournage de Yûkoku, le journaliste français Jean-Claude Courdy rencontre Mishima, lequel ouvre les portes de sa maison et lui livre, en français et en japonais, quelques clés de son uvre littéraire. Il sagit non seulement de la principale interview de Mishima pour la télévision française, mais de lentretien le plus caustique et le plus primesautier auquel lécrivain se soit livré. Certains passages font penser aux grandes comédies à la Dali, à qui il rend hommage dailleurs. Cette rencontre eut lieu quelques semaines avant le tournage du film mais il fallut attendre 1989 pour quelle soit partiellement diffusée à la télévision française. La voici à présent accessible.
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présentent
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Yûkoku
de Yukio Mishima
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