Histoires du cinéma
Voir : Films et cinéastes iraniens
La vache,
(Dariush Mehrjui, 1969)
Un simple accident
Jafar Panahi, 2025

Les débuts du cinéma iranien

Le 8 juin 1900, lors d'un voyage en Europe, le chah d'Iran Mozaffaredin Shah assiste à une projection de cinématographe à Contrexéville, en France. Le souverain ordonne à son photographe, Akkās Bāshi, d'acheter une caméra Gaumont. Le film tourné à Ostende lors d'un festival floral est sans doute le premier film tourné par un réalisateur iranien; suivront des films de commande du souverain, sur les animaux du zoo, des processions de Moharram, des fêtes filmées et projetées à la cour par Akkās Bāshi.

La première salle de cinéma est ouverte en novembre 1904. Mehdi Rusi Khān, d'origines anglaise et russe, un ancien photographe à la cour de Mohammad Ali Shah achète un projecteur et quinze films à la société Pathé afin d'organiser des projections dans le harem royal vers 1907, puis ouvre une salle d'environ deux-cents places dans le centre de Téhéran. À partir de 1920, le nombre de salles commence à augmenter, à la fois à Téhéran et en province. En 1925, est ouvert le Grand Sinemā, d'une capacité de cinq cents places, dans le Grand Hôtel de Téhéran, situé dans la rue Lalezār.

Le cinéma estd'abord réservé aux hommes. En 1928, des salles réservées aux femmes sont ouvertes, mais ne sont pas rentables et ferment rapidement. La même année, des salles mixtes voient le jour : les hommes et les femmes entrent dans la salle par des portes séparées et sont assis de chaque côté de l'allée. Les employés et la police sont chargés d'interdire l'entrée aux « femmes non chastes et aux jeunes hommes corrompus »

Avanes Ohaniān arrive en Iran en 1930 après son apprentissage dans l'industrie du cinéma en Russie. Il fonde une école d'acteurs de films (Parvareshgāh-e artist-e sinemā) pour jeunes hommes et femmes. En 1931, il dirige ses étudiants pour ce qui sera le premier long-métrage de fiction du cinéma iranien : Ābi o rābi, une comédie dynamique et comportant des effets spéciaux. Le second film d'Ohaniān, Haji Aqā, Aktor-e sinemā, tourné en 1934, est particulièrement connu pour ses scènes d'intérieur dans le Téhéran de l'époque. Ebrahim Moradi entre ensuite à l’école de cinéma fondée par Ohanian et réalise Bu’l Havas en 1934 qui introduit une convention qui va perdurer dans le cinéma iranien : le contraste entre le paysan qui travaille dur et l'homme malsain de la ville. En 1932, Abdolhossein Sepanta écrit le scénario et joue le rôle principal du premier film parlant iranien, Dokhtare Lor (La fille Lor). Ce film est tourné en Inde, par un réalisateur pârsî, Ardeshir Irani, et avec des techniciens locaux. En choisissant de tourner ce film en Inde, Sepanta profite du meilleur de l'infrastructure de l’industrie cinématographique indienne. À la demande du ministère de l’éducation iranien, Sepanta tourne Ferdowsî, un biopic basé sur la vie du poète du XIe siécle. Entre 1935 et 1937, il réalise plusieurs films comme Shirin-o Farhād (une histoire d'amour classique iranienne) et Les yeux noirs (l'histoire de l'invasion de l'Inde par Nâdir Shâh) ; et Leili-o Majnoun. Le grand succès rencontré par Dokhtar-e Lor sur les écrans iraniens provoque une peur des produits iraniens chez les distributeurs de films étrangers (qui étaient projetés en nombre à l’époque), et ceux-ci s’arrangent alors pour empêcher Sepanta de travailler en Iran. Aucun autre film de fiction iranien ne sera tourné avant 1947.

1947 - 1960 : Le succès du cinéma populaire

Esmail Koushan produit le premier film parlant iranien réalisé en Iran, Toofane zendegi (Tempête de la vie, 1948), réalisé par Ali Daryabegi, un metteur en scène formé en Allemagne. Le film n’est pas un succès mais Kushan fonde alors la compagnie Pars Films, qui sera un des principaux studios d'Iran jusqu’en 1979. Esmail Koushan, à la base un entrepreneur diplômé en économie en Europe, se lance dans la production de films étrangers doublés en persan et de films commerciaux iraniens. Il réalise aussi des films populaires relativement médiocres comme Sharmsār (1950) et Mādar (La mère, 1952). Il produit d'autres films dont Velgard (Le vagabond, 1952), réalisé par Mehdi Ra'is Firouz ; plusieurs films historiques tels Āqā Mohammad Khān, réalisé par Nosrat-Allat Mohtasham, Qiām-e Pishevari en 1954 (une satire de la crise irano-soviétique de 1945-1946), Amir Arsalān-e nāmdār (L'illustre Amir Arasalan, 1955). Kushan produit même le premier film réalisé par un iranien diplômé d'une école étrangère : Hifdah ruz be e'dām (Dix-sept jours jusqu'à l'exécution), réalisé par Houshang Kavoushi en 1956. Les autres films produits par Koushan incluent des mélodrames ruraux (Bolbol-e mazra'a, 1957), des comédies dramatiques (Shab-neshini dar jahanam, 1957), des thrillers (Chāhār rāh-e havādet, 1954 et Tufān dar shahr-e mā, 1958), un film sur les misères du peuple (Cheshm be rāh, 1958), un film sur les bandes de quartiers (appelés Kolah Makhmali), Lāt-e Javānmard (Un voyou chevaleresque, 1958) et un film sur l'importance de l'amitié et l'insignifiance de l'argent, Ganj-e Qarun (Le trésor de Qarun, 1965).

C'est donc dans les années 1950 que se développe une industrie cinématographique iranienne : entre 1949 et 1955, cinquante-huit films sont produits en Iran. En 1958, vingt-deux compagnies de production tournent en Iran. La mode des films commerciaux de cette époque est d'imiter les fictions produites en Turquie, en Égypte, et particulièrement en Inde. Des séquences chantées et dansées sont d'ailleurs insérées, parfois en couleur. Les films produits pendant cette période adoptent un genre au niveau national, le film fārsi : "un mélodrame populaire où se retrouvent dans un dosage varié des séquences de chants, de danses, de bagarres et où le bien finit toujours par triompher" selon Agnès Devictor. C'est également après la Seconde Guerre mondiale qu'est fondé le premier festival du film en Iran. En décembre 1949, la Société Nationale du Film Iranien voit le jour en tant que club et librairie de cinéphiles au Musée d'archéologie d'Iran. Ses membres organisent le premier festival de film en Iran, projetant des films britanniques en 1950 et des films français en 1951. La Société Nationale du Film Iranien pose les fondations des films alternatifs et non-commerciaux en Iran. Un autre pionnier du développement du cinéma en Iran après la Seconde Guerre mondiale est Farrokh Ghaffari, qui a été assistant d'Henri Langlois à la Cinémathèque française et le secrétaire général de la Fédération internationale des Archives de film à Paris entre 1951 et 1956. Il écrit des critiques de film en 1950, en écrivant dans la presse sous le nom de M. Mobārak (signifiant « Félicitations »). Ghaffari écrit également les premiers articles sur l'histoire du cinéma iranien en 1951. L'apport de Ghaffari au cinéma iranien est également déterminant dans la mesure où il fait partie des premiers à produire des films d'une qualité plus élevée, par rapport à ceux qui étaient réalisés à cette époque. En 1958, Ghaffari réalise Jonub-e Shahr (« Le sud de la ville »), un film qui raconte la vie des gens de condition modeste au sud de Téhéran. Ce film, d'un style néo-réaliste, sera banni par la censure. En 1963, Ghaffari adapte un des contes des Mille et Une Nuits en réalisant Shab-e Quzi (« La nuit du bossu »), une comédie sur la peur dans les différents milieux de la société téhéranaise qui sera présentée au Festival de Cannes. Les autres films notables de cette époque à la suite des films de Ghaffari sont Siāvash dar Takht-e Jamshid (« Siavash à Persépolis »), un film expérimental à propos de la notion du temps, réalisé par le poète Fereydoun Rāhnemā en 1967. D'autres intellectuels de l'époque réalisent également des films qui poseront les bases de la nouvelle vague iranienne. La poétesse Furough Farrokhzad réalise Khāneh siyāh ast (« La maison est noire », 1962), un documentaire sur les lépreux. L'écrivain Ebrahim Golestan réalise Kesht va Ayneh (« La brique et le miroir »), une œuvre réaliste et introspective en 1965. Ces films ont été présentés à l'étranger mais n'ont pas trouvé leur public en Iran.

La nouvelle vague iranienne

La production de longs-métrages de fiction double entre 1959 et 1966, et le cinéma en Iran connaît de nouveaux développements. À l'automne 1964, la création du département du cinéma (Edāre-ye koll-e omur-e sinemā'i) au sein du Ministère de la culture et de l'art (Vezārat-e farhang va honar) permet à l'état de centraliser toutes les affaires en rapport avec l'industrie du film et de la censure dans une même administration

L'année 1969 marque un tournant dans l'histoire du cinéma en Iran. Au cours de cette année, deux réalisateurs sortent presque simultanément leur deuxième film après un premier essai non concluant. Massoud Kimiaei réalise Qeysar, un énorme succès au box-office dont la sortie marque la fin de la domination commerciale des films identifiés comme film-fārsi. Dariush Mehrjui réalise La vache la même année, mettant en scène un paysan pauvre qui s'identifie à sa vache. Ce film possède une approche de la réalisation permettant d'identifier un thème et un style spécifiquement iraniens. Il a d'ailleurs été choisi comme "meilleur film iranien jamais réalisé" dans des sondages de critiques iraniens en 1972 et 1998. La vache permet aussi de faire connaître le cinéma d'art et d'essai iranien en dehors du pays, grâce aux récompenses reçues aux festivals de Venise et de Chicago en 1971, et aux nombreuses autres présentations internationales.

La décennie 1970 est marquée par les adaptations et l'influence du cinéma moderne. Des réalisateurs adaptent des œuvres littéraires étrangères, comme Topoli (Reza Mirlouki, 1972), adapté de Des souris et des hommes de John Steinbeck. En 1973, certains réalisateurs quittent le syndicat officiel des réalisateurs pour créer le groupe des réalisateurs progressifs. Cette Nouvelle Vague iranienne regroupe des réalisateurs visionnaires qui ne veulent pas traiter des thèmes parce qu'ils sont commerciaux ou qui travaillent en dehors des conventions établies. Les réalisateurs les plus reconnus de cette époque sont : Dariush Mehrjui, Sohrab Shahid Saless, Bahram Beyzai, Abbas Kiarostami, Parviz Kimiavi, Ebrahim Golestan, Farrokh Ghaffari, Bahman Farmanara, Arby Ovanessian ou encore Nasser Taghvai.

La censure de la république islamiste

Du temps du Shah, la censure interdisait les écharpes rouges signe de communisme et interdit de montrer un Iran rétrograde. Le Shah s'envole pour l'exil le 16 janvier 1979. Le 2 février, Rohmény arrive à Téhéran et le 10 février 1979 la république islamique est proclamée. Elle veut une économie islamique, un contrôle des mœurs interdisant l'alcool, l'occidentalisation et la mixité dans l'espace publique. De 440 salles de cinéma on passe à 220 mais le régime n'est pas contre l'image comme en Arabie Saoudite ou en Afghanistan. Le cinéma est accusé de véhiculer depuis 1900 la corruption morale les rêves de l'occident. Le cinéma, pas plus que la TV ou la radio ne sont pas condamnés en tant que tel, seulement pour le vice qu'ils peuvent véhiculer.

La révolution abolie d'abord la censure impériale et ne la rétablie qu'en janvier 1980. Entre mars et décembre 1979 c'est ainsi "Le printemps de Téhéran". Les livres interdits ressortent. Ce n'est qu'en novembre 1980 que le premier texte de censure apparaît et la censure n'est établie véritablement qu'en 1982 et encore dans la plus grande incertitude quant à l'idéologie. Les cinéastes font alors systématiquement deux fins, l'une nationaliste, l'autre islamiste et choisissent en fonction de courant dominant du moment. Théâtre et musique sont rapidement interdits car difficiles à contrôler mais l'Etat a besoin d'un loisir à bon marché, facilement contrôlable, réalisé dans le respect du contrôle des mœurs et qui pourrait projeter un islam idéal.

Le port du Hedjab est obligatoire mais ce foulard est plus léger que le tchador. Interdiction de tout rapport tactile entre homme et femme ; délicat ne serait-ce que pour une scène de retrouvailles entre une mère et son fils. Un acteur et une actrice n'ont pas le droit de rester seuls dans une seule pièce. Kiarostami ne filme jamais l'espace privé. En 1993 : Sara (Dariush Mehrju) adaptation de La maison de poupée d'Ibsen utilise le voile du hedjab pour l'intérieur et un changement avec le tchador pour marquer l'espace extérieur. Dans Leila (Dariush Mehrjui, 1996), un couple bourgeois qui n'arrive pas à avoir d'enfant. L'acteur et l'actrice ne sont jamais dans le même plan pour pouvoir affirmer qu'ils n'ont pas été ensemble sur le plateau. Main de la femme dans le noir puis son visage entouré d'un halo noir.

Le nouveau régime iranien, par l'intermédiaire du Ministre de la culture et de l'orientation islamique —dirigé par Mohammad Khatami entre 1982 et 1992—, cherche à développer un cinéma national conforme à sa vision idéologique. La Fondation du cinéma Farabi, une organisation semi-gouvernementale, fournit des financements aux cinéastes. La sortie du Le temps de l'amour (Mohsen Makhmalbaf, 1995) marque un tournant dans l'histoire du cinéma iranien post-révolutionnaire : son scénario met en scène une histoire d'amour romantique. Ce film est seulement projeté au festival Fajr, et provoque d'intenses débats dans la presse.

Jusqu'en 1996 les textes de la censure restent vagues mais le film peut aussi être complètement interdit s'il ne respecte pas la morale islamique notamment si chevelure de femme ou représentation de l'ancien régime. En 1996, le scénario fait l'objet d'une censure préalable dont le code est distribué aux seuls producteurs. La commission du scénario et celle du visionnement final sont deux commissions distinctes. Le scénario peut ainsi être amputé de coupes : au lieu d'une gifle, on demande à retourner avec des insultes du mari "tu es une impie, tu ne fais pas ta prière. Pas le droit de changer plus de 20 % des dialogues sauf pour Kiarostami car on reconnaît que ses films ne sont pas basés sur des scénarios.De plus : examen de toute l'équipe technique et l'actrice principale n'a pas le droit de jouer plus de trois fois avec le même acteur car peur qu'une idylle se déclare entre eux

1998-2000. Sur les plateaux, deux commissaires, ceux des ministères de la culture et de l'information, vérifient qu'il y a bien deux maquilleurs, un pour les hommes un pour les femmes et pas d'idylle sur le tournage. La surveillance des préceptes islamistes va jusqu'à la projection avec le rez-de-chaussée pour les familles et un espace pour les hommes et un pour les femmes.

La censure impose de teintes grisâtres et marron. La lumière ne devant pas privilégier l'espace intime, presque tous les films se retrouvent éclairés avec la mauvaise lumière des néons. L'interdiction des contacts tactiles entre hommes et femmes impose des retrouvailles dans les seuls espaces publics où on s'attrape par le manteau. Une solution pourtant celle de Bashung ou du cercle de Jafar Panahi. Enregistrement sur la durée des corps avec le moins d'effet possible pour leur rendre leur caractère organique plastique par l'attention portée au poids, aux expériences sensorielles : respiration, sueur. Dans Le cercle de Jafar Panahi, la prostituée impose sa présence aux hommes.

À l'occasion de l'élection présidentielle de 1997, des cinéastes expriment publiquement pour la première fois leurs opinions politiques. Ils se rangent en majorité du côté du candidat réformateur, ancien ministre de la culture, l'hodjatoleslam Mohammad Khatami, qui favorise des politiques culturelles plus tolérantes. Cette nouvelle période de la république islamique voit l'arrivée de films traitant de femmes et d'amour, comme Banoo-Ye Ordibehesht (« La dame de mai »), de Rakhshan Bani-Etemad ou Do zan (« Deux femmes ») de Tahmineh Milani en 1999.

Dans les années 90, Kiarostami bénéficie d'une certaine libéralisation du système politique iranien et tourne des films. Il continue de vivre à Téhéran malgré ses déboires croissants avec le pouvoir, le jeu continuel de rapports de force et de négociations. Il refuse d'en partir bien que chacun de ses films ne soit projeté que dans une salle en périphérie de la ville. Cette projection permet aux journalistes d'écrire que ce n'est pas du cinéma, que c'est nul et que ça n'intéresse personne.

Lorsque Le goût de la cerise (1997) est sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes, il est bloqué pour non-respect du code de la censure qui indique très clairement et très longuement tout ce qu'il ne faut pas faire et notamment parler de suicide. Cependant, la veille du palmarès, Téhéran lâche le film. Présenté le soir même, il obtient le lendemain la palme d'or. A Cannes, Kiarostami embrasse la présidente du jury et, lorsqu'il arrive à Téhéran, où aucun journaliste n'a dit qu'il avait obtenu la palme d'or, ils sont 50 personnes à lui jeter des pierres. Les jets de pierre continueront longtemps dans son jardin. Kiarostami s'en va ainsi une première fois tourner à l'étranger. Ce sera le documentaire ABC Africa (2001). Il revient tourner Ten (2002) en Iran avec une caméra vidéo avant de tourner son dernier film en Iran, Shirin (2008) un spectacle filmé sur le visage des spectateurs, la représentation ayant lieu hors champs. En 2010, c'est l'exil avec une co-production française tournée en Italie, le sublime Copie conforme dont Kiarostami donne une version plus sombre dansune production cette fois japonaise Like someone in love (2012).

Reconnaissance internationale

Le goût de la cerise d'Abbas Kiarostami obtient la Palme d'or au Festival de Cannes. Cette même année 1997, Majid Majidi, avec Les Enfants du ciel, gagne le prix de la « Meilleure image » du Festival des films du monde de Montréal et est nommé à l'Oscar du meilleur film étranger. Dès lors, de jeunes cinéastes sont portés par cette vague et leurs travaux sont reconnus au niveau international. En 2000 Bahman Ghobadi obtient la Caméra d'or pour son premier long-métrage, Un temps pour l'ivresse des chevaux alors que Samira Makhmalbaf, fille du cinéaste Mohsen Makhmalbaf,reçoit à 20 ans le Prix du jury pour Le Tableau noir. Cette même année, Le cercle de Jafar Panahi reçoit le Lion d'or de la Mostra de Venise. En 2003 Samira Makhmalbaf remporte à nouveau Le prix du jury à Cannes, à 23 ans, pour À cinq heures de l'après-midi . Bahman Ghobadi obtient la Coquille d'or du Festival de Saint-Sébastien en 2004 pour Les Tortues volent aussi et en 2006 pour Demi-lune. En 2006, six films iraniens, de styles différents, représentent le cinéma iranien au festival du film de Berlin. L'Ours d'or de la Berlinale est attribué à Une séparation d'Asghar Farhadi en 2011 et à Taxi Téhéran de Jafar Panahi en 2015. En 2024 Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof obtient un Prix spécial du jury. En 2025, Jafar Panahi obtient la palme d'or pour Un simple accident

Principaux iraniens :
       
Un simple accident Jafar Panahi France 2025
Put your soul on your hand and walk Sepideh Farsi France 2025
Les graines du figuier sauvage Mohammad Rasoulof Iran 2024
Chroniques de Téhéran Ali Asgari, Alireza Khatami Iran 2023
Chevalier noir Emad Aleebrahim Dehkordi Iran 2023
Aucun ours Jafar Panahi Iran 2022
Leila et ses frères Saeed Roustayi Iran 2022
Hit the road Panah Panahi Iran 2021
Le diable n'existe pas Mohammad Rasoulof Iran 2020
La loi de Téhéran Saeed Roustayi Iran 2019
Trois visages Jafar Panah Iran 2018
La permission Soheil Beiraghi Iran 2018
Un homme intègre Mohammad Rasoulof Iran 2017
Un vent de liberté Behnam Behzadi Iran 2016
Taxi Téhéran Jafar Panah Iran 2015
Une séparation Asghar Farhadi Iran 2011
Shirin Abbas Kiarostami Iran 2008
Persepolis Marjane Satrapi Iran 2007
Ten Abbas Kiarostami Iran 2002
Le cercle Jafar Panahi Iran 2000
Le vent nous emportera Abbas Kiarostami Iran 1999
Le goût de la cerise Abbas Kiarostami Iran 1997
Leila Dariush Mehrjui Iran 1996
Le temps de l'amour Mohsen Makhmalbaf Turquie 1995
Au travers des oliviers Abbas Kiarostami Iran 1994
Et la vie continue Abbas Kiarostami Iran 1992
Close-up Abbas Kiarostami Iran 1990
Où est la maison de mon ami ? Abbas Kiarostami Iran 1987
Le cycliste Mohsen Makhmalbaf Iran 1987
Bashu, le petit étranger Bahram Beyzai Iran 1985
L'échiquier du vent Mohammad Reza Aslani Iran 1976
La vache Dariush Mehrjui Iran 1969
Abi et Rabi Ovanes Ohanian Iran 1930

Jean-Luc Lacuve, le 7 octobre 2025

Source : Agnès Devictor : Regard croisé sur la censure des années 20-30 aux USA et en Iran dans les années 80-90 dans le cadre des séminaires des cahiers du Cinéma, du Café des images et du CDN, le dimanche 25 mars 2007.

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