Welfare est d'abord une scène, un lieu unique, un bureau où toute la misère d'une société converge. C'est ensuite un dialogue absurde, un enchaînement de quiproquos entre des miséreux déshérités et des employés serviables et courtois, mais aux réponses dictées par le règlement et ses procédures, toujours en quête de preuves de la misère de leurs interlocuteurs : vieillards, immigrés, chômeurs, détenus libérés, alcooliques, drogués …
Sans commentaire, sinon dans le montage lui même, le film expérimente l'art de disséquer la société en laissant tout le temps au regard et à la réflexion.