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Le voleur de Bagdad

1924

(The Thief of Bagdad). Avec : Douglas Fairbanks (Ahmed), Julanne Johnston (La princesse), Sojin Kamiyama (Le prince mongol), Anna May Wong (La servante), Snitz Edwards (Le complice), Winter Blossom (Esclave au luth), Brandon Hurst (Le calife), Noble Johnson (Prince indien). 2h20

Alors que le Voleur profite de sa témérité et de son agilité pour voler tout ce qui le tente à Bagdad, le Prince Mongol est décidé à s'emparer de Bagdad avec l'aide de ses soldats. Le Voleur tombe amoureux de la Princesse qui doit prochainement se marier. À cet effet les divers prétendants à la main de la Princesse arrivent à Bagdad. Le Voleur se fait passer pour l'un d'entre eux, le Prince Ahmed, et la Princesse qui s'est éprise de lui comprend qu'il est  l'homme qu'elle doit épouser.

Mais la Suivante de la Princesse, qui est aux ordres du Prince Mongol, révèle à son maître que le Prince Ahmed n'est qu'un voleur. Le Voleur est arrêté et fouetté et le Prince Mongol continue à préparer son attaque de Bagdad.

Les Princes prétendants partent alors à la recherche de divers trésors fabuleux mais, sur l'ordre du Prince Mongol, la Suivante de la Princesse empoisonne cette dernière. Les Prétendants regagnent Bagdad et le Prince Mongol parvient, grâce à une pomme magique, à ranimer la Princesse. Ses hommes attaquent la ville et envahissent le palais. Le Voleur qui chevauche dans les airs son cheval ailé crée alors une armée complète dont les soldats s'opposent aux hommes du Prince Mongol. Les Mongols sont défaits et le Calife accorde au Voleur la main de la Princesse.

Douglas Fairbanks, producteur fondateur des Artistes Associés avec sa femme, Mary Pickford, Chaplin et Griffith, qui choisit ses sujets et ses réalisateurs, qui a adapté le conte et qui est l'acteur principal est le véritable auteur de cette oeuvre.

Il a engagé William Cameron Menzies, décorateur débutant qui a tout de même réalisé les décors de Roseta de Lubitsch mais pas encore ceux qui le rendront encore plus célèbre, ceux de Pour qui sonne le glas de Martin Ritt et de Autant en emporte le vent. William Cameron Menzies qui n'est pas décorateur du théâtre ne ressent pas les contraintes de la scène et s'inspire de la chorégraphie Shéhérazade de Diaghilev et des illustrations du conte. Le jeu des acteurs prolonge par des gestes parfois excessifs le grandiose des décors. Fairbanks perpétuellement léger et bondissant maintient un rapport dynamique entre le gigantisme des décors et l'action physique. Bondissant, sur de sa santé corporelle, il l'impose comme une force anarchisante, un droit au bonheur qui est le vrai conte de fée de cette histoire.

Walsh accepte le film par amitié vis à vis de Fairbanks même si l'énergie du personnage est proche de celle qu'il défendra toujours.

Test du DVD

Editeur : Arte Edition. Octobre 2009. Edition 4 DVD, masters restaurés.

DVD1 : Au Bonheur des Dames (Julien Duvivier, 1930) . DV2 : Comédiennes (Ernst Lubitsch, 1924). DVD3: Nana (Jean Renoir, 1926). DVD4 : Le voleur de Bagdad (Raoul Walsh, 1924).

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