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C'est la rentrée des classes dans un collège de province. Chahuts
au dortoir, punitions traditionnelles, récréations, études
houleuses... Trois pensionnaires préparent une révolte sous
l'oeil complice d'un surveillant. Le prétexte : l'un des élèves
qui a répondu trop vertement aux avances équivoques de son professeur
de sciences naturelles est réprimandé par le Supérieur.
Le complot est réalisé le soir même : les révoltés
ligotent le surveillant sur son lit, et bombardent les autorités en
pleine liesse, avant de s'enfuir par les toits.
Réalisé
dans des conditions artisanales ce film qui devait d'abord s'intituler Les
Cancres est un appel à la révolte contre le monde des adultes et l'éducation
bourgeoise, ce qui lui valut d'être interdit à sa sortie en 1933. Interdiction
qui fut maintenue jusqu'en 1945, limitant la diffusion du film aux séances
de ciné-clubs. Jean Vigo offre là un film féroce et poétique qui est devenu
un classique. "C'est tellement ma vie de gosse que j'ai hâte de faire autre
chose" confia-t-il après le tournage.