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Seven swords

2005

Genre : Aventures

(Qi jian / Seven swords of mount Tian). Avec : Leon Lai (Yang Yun-chong,Transcendance), Charlie Yeung (Wu Yuan-yin, Infini), Donnie Yen (Chu Zhao-nan,Chimère), Liwu Dai (Xin Long Z, Firmament), So-yeon Kim (Luzhu), Duncan Lai (Mulang), Lau Kar-Leung (Fu Qingzhu, Rédemption), Chia-Liang Liu (Fu Qing Ju), So-yeun Kim (Perle de jade), Honglei Sun (Ravage). 2h30.

A l'aube des années 1660, la Mandchourie annexe la Chine pour y installer la dynastie Ching. A la suite des multiples insurrections contre le gouvernement, ce dernier interdit l'étude et l'exercice des arts martiaux afin de maintenir l'ordre et la discipline dans le pays. Ravage, chef militaire de la dynastie antérieure, se dit qu'en aidant le gouvernement à faire appliquer la nouvelle loi il parviendra à s'enrichir rapidement. Il a projeté de s'attaquer à la dernière ville frontière, petite bourgade du nom de Martial Village, dont les habitants sont réputés rebelles et courageux.

Fu Qingzhu tente de mettre un terme à cette boucherie et décide de sauver Martial Village. Il convainc deux habitants de l'accompagner jusqu'au Mont Heaven pour solliciter l'appui de Maître Shadow-Glow. Ce dernier leur vient en aide et ordonne à quatre de ses meilleurs disciples de partir.

Seven swords est l'adaptation d'un roman de wu-xia, "Les sept Epees de la montagne Tian", par l'auteur populaire chinois Liang Yu-sheng. En 32 ans de carrière, cet ex-journaliste a écrit 35 romans.

Pour Seven swords, Tsui Hark s'est affranchi des effets visuels et du travail au filin propres aux films wu-xia actuels. Il souhaitait ainsi revenir à des combats d'arts martiaux plus authentiques :

" Il faut changer lorsqu'un style particulier a été exploité à l'excès et qu'il finit par atteindre ses limites. Les personnages sont si idéalisés, si héroïques qu'ils finissent par sembler ridicules." souligne le réalisateur. "J'ai essayé de raconter une histoire imaginaire de façon différente, en montrant un monde fantastique de manière plus réaliste et en invitant un héros auquel le spectateur puisse s'identifier. Je veux montrer qu'un héros a ses limites et ses faiblesses, et non éluder cet aspect de sa personnalité. Quand on montre les difficultés qu'on rencontre pour surmonter un obstacle et l'énergie qu'il faut déployer pour se dépasser, on produit un impact plus fort que si on se contente de se focaliser sur l'acte héroïque."

Tsui Hark tenait à ce que son film s'éloigne des effets spéciaux afin que les combats soient les plus réalistes possibles. Pour cela il fit appel à des comédiens déjà familiers aux arts martiaux, comme Lau Kar-Leung qui signe aussi les chorégraphies des combats. Celui-ci devait s'assurer que chaque comédien dispose d'un style de combat particulier : 75% du temps de production était ainsi consacré aux scènes d'actions.

Tsui Hark n'en est pas à sa première expérience avec le wu-xia-pian. Le réalisateur Hongkongais avait en effet contribuer à donner un nouveau souffle au genre dans les années 80 avec Zu, les guerriers de la montagne magique, mais surtout avec The Blade en 1995, remake de Un seul bras les tua tous de Chang Cheh. Avec les six épisodes, dont quatre réalisés par lui, de Il était une fois en Chine, il renouvelle et magnifie le versant comique du genre.

Tsui Hark et son équipe sont allés tourner sur le Mont Tian lui-même, dont le roman d'origine tire son titre. Les scénaristes ont remplacé un des personnages masculins du roman par un personnage feminin, incarné à l'écran par Charlie Young.

"A l'origine le personnage du roman est un homme, explique le réalisateur. Nous l'avons donné à une femme pour introduire un élément incongru dans un groupe qui était par ailleurs homogène. L'idée vient du roman de Liang Yu Sheng. Dans son livre il y a deux générations de sept guerriers. Dans la seconde génération, se trouve une femme qui hérite d'un des sabres et devient ainsi membre du second groupe. Nous avons en partie simplifié l'histoire en fusionnant les deux générations."

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