.Composé d'une série de portraits d'individus pour la plupart anonymes, le film alterne ceux où le texte et le contexte sont réduit au strict minimum avec ceux où femems et hommes se livrent assezprofondement. Ainsi La première femme ne dit rien, elle nous regarde. La deuxième fait des exercices avec sa langue pour avoir une meilleure élocution dit-elle en riant. Puis elle se masse le visage, le crane, les chevaux pour éviter un AVC, améliorer la circulation sanguine. Le troisième visage, celui d'un homme a les yeux fermés,l s'endort puis se réveille.
Une jeune femme s'exprime plus longuement : "gagner de l'argent me rend heureuse" dit-elle en riant, Tsai l'interroge sur la faillite de son père, son divorce, ses débuts comme vendeuses de cosmétiques, sa réussite dans la vente. Elle a élevé ses deux enfants jusqu’au bac les envoie pour leurs études en Angleterre puis divorce. Mariage arrangé à 2 1ans bac technique à Chiyai puis elle part à Taipei puis Tainan où elle a une histoire d'amour avec un industriel mais ramenée de force chez son père. Trente ans après, elle retrouve le fils de l'homme qu'elle a aimé, un musicien pour le mariage de sa fille. Il lui dit qu'elle l'a échappé belle : son père était très violent
Un homme raconte qu'il n'a connu qu'une seule histoire d'amour avec une femme avec qui finalment cela n'a pas marché ; après ce furent plutôt des amitiés d’un an ou deux puis mariage arrangé avec pour but d'avoir un enfant ce qui fut fait un an après. Passion pour le jeu, le pachinko depuis son voyage de noces au Japon.
Lee Kang-sheng parle de son père. Il vendait des petits pains tôt le matin et travaillait dans une société de rénovation des sols. C'était son père qui le réveillait en partant travailler à cinq heures car il voulait qu'il apprenne le chinois et l'anglais.
À leur place, la beauté et les imperfections de chaque visage occupent le devant de la scène. Accompagnés de la bande-son de Ryuichi Sakamoto, les sujets de Tsai parlent, regardent et, à un moment donné, dorment. La caméra enregistre tranquillement le poids de l'histoire personnelle et l'expérience accumulée au de travers chaque pore et chaque crevasse. Le visage humain devient un sujet d'intrigue dramatique.
Tsai Ming-liang déambulait dans les rues de Taipei, en plein casting sauvage, quand lui est venue cette idée. Dans un cadre minimaliste, mais d'autant plus engageant que les gros plans sont ininterrompus, le cinéaste taïwanais laisse les personnes sélectionnées lors de cette journée raconter leur histoire. Treize hommes et femmes, inconnus hélés au hasard, sont ainsi portraiturés. Le dernier d’entre eux est l’alter ego du réalisateur, l’acteur Lee Kang-sheng, qui apparaît dans tous ses films. Décontracté, il rit et se souvient de son passé, de ses jours d'étudiant, de son père...
Composé d'une série de portraits d'individus pour la plupart anonymes (les passionnés de Tsai reconnaîtront sans aucun doute sa muse de longue date, Lee Kang-sheng), le film minimise le texte et réduit le contexte au strict minimum. À leur place, la beauté et les imperfections de chaque visage occupent le devant de la scène. Les sujets de Tsai parlent, regardent et, à un moment donné, dorment. La caméra enregistre tranquillement le poids de l'histoire personnelle et l'expérience accumulée au de travers chaque pore et chaque crevasse. Le visage humain devient un sujet d'intrigue dramatique.
Si l’art du portrait reste le domaine privilégié de la peinture et de la photographie, Your Face adapte magistralement l’exercice pour le cinéma. En gros plan, les visages filmés comme des paysages font peu à peu transparaître le temps comme le grand sujet du documentaire. Un ovni poétique d’une délicatesse extrême, mis en musique par le célèbre compositeur japonais Ryuichi Sakamoto.