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Europa

1991

Voir : photogrammes

Avec : Jean-Marc Barr (Leopold Kessler), Barbara Sukowa (Katharina Hartmann), Udo Kier (Lawrence Hartmann), Ernst-Hugo Järegård (Loncle de Leopold), Erik Mørk (Le prêtre), Jørgen Reenberg (Max Hartmann), Henning Jensen (Siggy), Eddie Constantine (Le colonel Harris), Max von Sydow (Le narrateur). 1h52.

1945. Une voix sentencieuse guide la conscience de Leopold Kessler, jeune Américain d'origine allemande de retour en Europe. Via Hambourg, il débarque dans un pays dévasté par une guerre à peine achevée. A Francfort, son oncle, employé à la compagnie ferroviaire Zentropa, le prend en charge et le prépare au métier de conducteur de wagons-lits. Lors de son premier voyage nocturne, Leopold rencontre Katharina Hartmann, la fille du directeur de la Zentropa, dont il tombe amoureux.

Par le biais de Katharina et du monde qu'il côtoie désormais, Leopold est aux prises avec la réalité allemande où s'affrontent des intérêts antagonistes. Le père de Katharina, le vieux Max Hartmann, est prêt à collaborer avec les Alliés - tel l'étrange colonel américain Harris - afin de récolter les fruits de la reconstruction. D'autres, ont rallié les "loups-garous", nazis en clandestinité, qui continuent de perpétrer leurs crimes. Arrestations, exactions, règlements de comptes se succèdent autour du candide Leopold, objet de multiples sollicitations. Max Hartmann se suicide dans sa baignoire.

Leopold reprend le train de nuit. Accompagné de son oncle, il se prépare à passer son examen de contrôleur. Les événements se précipitent. Katharina est aux mains des "loups-garous" : ils ne la libéreront que si Leopold place une bombe dans le train. Le jeune homme hésite, partagé entre le désir de ne pas décevoir son oncle alcoolique, de réussir son concours, de sauver Katharina et de faire échouer le sabotage. Membre des "loups-garous", Katharina est arrêtée par la police militaire américaine. Leopold passe ses épreuves sans la moindre conviction. La bombe est désamorcée mais explose malgré tout après que Leopold se soit ravisé et que le train soit arrivé sur le pont. Le convoi sombre dans le fleuve. Leopold Kessler tente de se dégager, en vain.

Le cinéaste reprend son thème de prédilection, la contamination d’un personnage ou d’une société par le mal. Le film s’ouvre sur une séance d’hypnose où le spectateur est immédiatement plongé dans l'athmosphère chaotique de l’Allemagne de l'après-guerre. Léopold Kessler à la personalité blanche et naïve est un vecteur d'identification idéal pour nous entrainer dans ce monde sans espoir.