Le couvent de la bête sacrée

1973

Genre : Giallo

(Seijû gakuen). Avec : Yumi Takigawa (Maya Takigawa), Emiko Yamauchi (Matsuko Ishida), Rie Saotome (Emi Takanami), Yayoi Watanabe (Hisako Kitano). 1h31.

Devenu orpheline, Maya souhaite élucider le meurtre de sa mère, une nonne recluse. Afin d'en savoir plus, elle rentre dans les ordres et espère trouver de précieux indices. Entre une mère supérieure sadique et un prêtre vicieux, la jeune femme va vite découvrir la face cachée de cette institution respectée.

Alors que La Nikkatsu s'est lancée depuis le début des années 60 dans le pinku-eiga, en produisant notamment la célèbre série des "romans pornos", la prestigieuse Toei va aussi décliner l'érotisme à partir du créneau du film d'action où elle est leader. Le studio détourne ses films de yakusas en y intégrant tout d'abord des héros adolescents pour attirer le jeune public. Ces héros deviennent bientôt des héroïnes dans une vague de films connus sous le label Pinky Violence qui cède autant au penchant du film de gangsters avec une aura de féminisme où de farouches délinquantes s'opposent à la tyrannie masculine. La trilogie de Shunya Ito : La femme scorpion (1972), Elle s'appelait Scorpion (1972), La tanière de la bête (1973) et ce film en sont les meilleurs exemples.

En occident à la même époque se développe le giallo avec pour sous-sous-genre du film de nonnes avec Le narcisse noir (Mikael Powell,1947) et Les diables (Ken Russell. Le principe d'enfermement favorise tous les excès de violence (punitions en tout genre) et les rapprochements saphiques.