Un groupe de jeunes ouvriers construit une route stratégique pour l’armée chinoise. Jin a commercé ce métier dès l’âge de dix ans, avec son père. Il est toujours souriant et ne recule devant aucune difficulté. Zhang parle peu et a l’air triste ; c’est un sensible. Zheng Jun est un étudiant refugié de la Mandchourie qui vient d’être occupée par les Japonais. Il y a aussi Petit Sixième et Luo l’éternel rêveur. Chacun d’eux a son caractère, mais ils s’entendent bien et ne se quittent jamais. Ils rencontrent deux filles qui travaillent dans le restaurant du chantier, Dingxiang et Moli. Dingxiang est amoureuse de Luo. Moli pense que ce sont tous des garçons bien et qu’elle les aime tous. Jin et ses amis sont respectés parmi les ouvriers parce qu’ils sont courageux et toujours solidaires quand il faut tenir tête au contremaître.
Les espions japonais ont pris contact avec Hou le patron du chantier, voulant à tout prix arrêter la construction de la route. Hou invite alors Jin et ses amis chez lui et leur propose de l’argent pour que le chantier soit abandonné. Jin refuse et ils sont emprisonnés et torturés. Dingxiang et Moli préviennent les ouvriers qui viennent les délivrer, mais Zhang est tué par le geôlier. Les ouvriers reprennent le travail et achèvent la route en trois jours et trois nuits. Les avions japonais les attaquent et ils meurent tous au cours du bombardement. Le convoi militaire chinois emprunte la route et Dingxiang, restée seule, ne peut croire à la disparition de ses amis. Elle les voit reprendre vie, se lever et tous ensemble entonner le chant de la route.
le film à suspense patriotique et étonnamment érotique. On y voit notamment une bande de jeunes ouvriers pleins de vigueur surpris par les deux héroïnes au moment où ils se baignent nus dans l'eau claire d'un torrent. L'une d'elles se tord de rire en les montrant du doigt, l'autre détourne la tête, gênée. Ici, Sun Yu célèbre la beauté sculpturale des jeunes corps masculins, et souligne la différence de caractère entre les deux jeunes filles, l'une audacieuse et exubérante, et l'autre timide et réservée. A l'époque, cette scène a fait l'admiration de plusieurs critiques occidentaux.