D'une petite navette spatiale, qui se pose au milieu d'une clairière en bordure de Los Angeles, descend un groupe d'extra-terrestres, envoyés sur terre. L'un d'eux est oublié au moment du départ et se retrouve seul sur cette planète qu'il ne connaît pas.
A la recherche d'un refuge pour échapper à l'armée qui le traque, E.T. se retrouve dans la cour d'un pavillon de banlieue où il est bientôt découvert par un jeune garçon de dix ans, Elliot, qui lui installe un abri dans son armoire.
Aidé par sa petite soeur et son frère aîné, Elliot va tout faire pour garder la présence d'E.T. secrète. Elliot et E.T. se lient d'amitié et un échange télépathique les rapproche. E.T. découvre le monde des hommes... mais rêve de regagner son univers.
Certes E.T. pourrait être un nouveau Jésus : il descend sur Terre, a le don de rendre la vie (aux fleurs), souffre pour les autres, meurt, ressuscite et remonte au ciel et la mère d'Elliot s'appelle Mary. L'affiche parle d'elle-même : La création d'Adam de Michel-Ange n'est pas loin.
On peut aussi être sensible à la description de la famille américaine où les relations fraternelles subsistent tant bien que mal après le départ du père.
En 2002, Spielberg a eu la malheureuse idée de retravailler son film pour fêter les 20 ans de sa première sortie en salles. La créature a bénéficié d'un lifting numérique avec une expressivité accrue. Mais, événement du 11 septembre obligent, le politiquement correct est passé par là. En 1982, les agents du FBI poursuivaient E. T. et les enfants l'arme au poing. Ils sont maintenant encombrés d'inoffensifs talkies-walkies. Disparues également quelques injures entre jeunes et le mot "terroriste" dans la bouche de leur mère. La version de 2002 est plus longue de 5 minutes avec E.T. qui prend un bain.