Epileptic Seizure Comparison est une combinaison du flicker et du refilmage, en même temps qu’une dramatisation intense du flicker et du son électronique. Le matériau de base est constitué par deux films médicaux en noir et blanc de quelques secondes, présentant le filmage de deux crises d’épilepsie expérimentales, induites artificiellement, l’une par un signal électrique, l’autre par un signal lumineux. Les patients sont munis d’électrodes rattachées à divers points du cerveau.
Dans une crise d’épilepsie, explique Sharits, des ondes cérébrales sont modifiées en fréquence et en amplitude, et des signaux de différentes parties du cerveau, normalement distincts, se retrouvent en phase. Sharits cherche à simuler et induire un état proche de l’état du sujet proche de la convulsion. Sa procédure sera de retraduire en images et en sons les courbes de la crise.
Le film est composé de deux parties correspondant aux deux sujets, chacune étant divisée en en trois sections. D’abord, une traduction en images de couleurs pures du rythme visuel du tracé électro-encéphalographique, et la bande-son du document médical (retravaillée), qui fait entendre les gémissements des patients ; ensuite, le rapport image-son est inversé : les images en boucle (retravaillées, modifiées dans le rythme, la luminosité et la texture) du document visuel montrent chacun des deux patients en crise avec ses électrodes, et un son électronique traduit la courbe des électrodes ; enfin, combinaison des sections 1 et 2, sonore et visuelle. »
Epileptic Seizure Comparison existe aussi en version installation. Dans cette variante, les deux parties du film sont projetées simultanément sur deux écrans juxtaposés verticalement dans une pièce dont les murs recouverts de matière réfléchissante renvoient et démultiplient les flashs lumineux.
16mm. Couleur. Sonore. Simple et double projection. 34 mn.