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1942. Eric Erickson, le chef d'une entreprise pétrolière suédoise d'origine américaine, découvre dans un journal qu'il vient d'être mis sur la liste noire des collaborateurs nazis aux États-Unis. Il est en effet le principal importateur de pétrole allemand. Redoutant que cela mette en difficulté son frère et ses parents habitants à New York, Erickson accepte de rencontrer celui qui s'est présenté comme un ami de sa famille pour expliquer sa position. Il découvre alors que son interlocuteur est Collins, un agent britannique, qui est à l'origine de cette manipulation afin de le convaincre d'espionner pour le compte des Alliés, les usines allemandes où il se rend régulièrement pour son travail. En échange, il sera clairement reconnu comme un patriote à la fin de la guerre.
Erickson rechigne à devoir passer pour un collaborateur jusqu'à la fin de la guerre mais Collins ne lui laisse pas d'autre choix pour laver son honneur. Une fois Erikson parti, Collins récupère l'enregistrement de cette conversation faite par ses agents cachés dans la pièce adjacente : s'il venait à l'esprit d'Erikson d'aller à la Gestapo pour changer de camp, l'enregistrement irait aux autorités suédoises qui fermerait son entreprise pour avoir rompu la neutralité en acceptant travailler pour les Anglais.
Erikson se rend à Berlin pour discuter avec son contact auprès de l'administration allemande, son ami le Baron Gerhard von Oldenburg qui lui annonce qu'il va hélas devoir restreindre ses exportations de pétrole du fait des besoins prioritaires de l'armée. Erickson fait aussi connaissance de la charmante Marianne Möllendorf, mariée à un général sur le front, qui semble avoir de l'influence sur la haute société allemande.
De retour à Stockholm, Erikson rend compte de sa mission à Collins, intéressé par les difficultés d'approvisionnement en carburant de l'armée et qui impose à Erikson l'idée de proposer aux Allemands la construction d'une raffinerie à Stockholm pour subvenir à leurs besoins croissants. Bien entendu, il devra pour cela accentuer son basculement du côté des nazis, dénigrer les juifs et l'emprise impérialiste des Anglais. Erikson refuse mais Collins lui montre alors les enregistrements de leur première conversation: s'il ne veut pas voir fermer son entreprise par les autorités suédoises, il doit collaborer et entretenir des contacts plus fréquents avec l'administration allemande.
Erikson se rapproche des sphères nazis à Stockholm, conduites par Wilhelm Kortner, et prononce des discours anti-anglais, ce qui suscite néanmoins le scepticisme du colonel Ulrich, fervent nazi. Erikson humilie en public son ami de toujours le juif Max Gumpel ce qui suscite la rupture avec sa femme, Ingrid Erickson, qui ne supporte pas d 'être ostracisée par la bonne société suédoise. Erikson se dégoûte lui-même du masque qu'il est obligé de porter et seule une lettre de Max, comprenant que son ami doit cacher quelque chose pour être ainsi retourné, lui apporte un peu de réconfort.
Erikson se rend néanmoins dorénavant régulièrement en Allemagne où il a la surprise de rencontrer Marianne Möllendorf comme son agent infiltré. Celle-ci lui suggère de simuler une relation amoureuse. Collins implique encore davantage Erikson en lui imposant de recruter des collaborateurs en Allemagne afin de visiter tout le pays. Erikson voudrait refuser d'impliquer le baron et son ami Otto Holtz à Hambourg mais Collins ne lui laisse pas le choix. Otto accepte à contrecœur pour protéger son fils sur le front de l'Est mais se sent trahi par son ami. Erikson obtient la permission du colonel Nordoff de se rendre en train voir son ami Otto Holtz, prétextant l'impliquer dans son projet de raffinerie alors qu' il souhaite pouvoir voir l'état de l'industrie allemande. Erikson a la surprise de trouver Otto mal marié avec Klara qu'il a été obligé d'épouser pour l'avoir mise enceinte d'un enfant devenu neuf ans après un zélé petit nazi. Otto, qui déteste les nazis, exige néanmoins pour collaborer une lettre d'Erikson le désignant comme étant du côté des alliés.
Erikson voyage de plus en plus, ramenant des informations aux Alliés sur les sites à bombarder. Mais l'explosion d'une école à proximité de l'un des sites emplit de remords Marianne qui, fervente catholique, refuse de sentir responsable de morts supplémentaires. D'ailleurs le filet se resserre autour d'eux et menace de les prendre au piège. Erikson touché par la droiture morale de Marianne en tombe définitivement amoureux et après une nuit passée ensemble ils décident de se retrouver après la guerre, la femme d'Erikson l'ayant quitté et le mari de Marianne ne s'étant jamais intéressé à elle.
Retourné en Suède, Erickson apprend qu'Otto est mort et qu'on risque ainsi de mettre la main sur la lettre qui le compromet et, par ricochet, le baron et Marianne. Il exige malgré le danger de retourner une dernière fois à Berlin. Mais Marianne a été piégée par un faux prêtre et est en prison. Erikson est arrêté et assiste depuis sa cellule à l'exécution de Marianne. Le choc émotionnel qu'il ressent convainc le colonel Nordoff qu'il n'existait qu'une relation amoureuse entre eux et le laisse partir pour Hambourg récupérer la lettre. Là, il est dénoncé par le fils d'Otto mais parvient à s'enfuir avec l'aide de la résistance allemande puis danoise. Une flottille de bateaux le conduit en Suède avec un autre fugitif, Kindler, un Juif qui, mal en point, va jusqu'à s'étouffer pour ne pas dénoncer son compagnon par sa toux. Ensuite Otto retrouve son ami Max, le seul à lui être resté fidèle.