Sang et lumière
1954

Avec : Daniel Gélin (Ricardo Garcia), Zsa Zsa Gabor (Marilena), Christine Carère (Pili), Rafael Arcos (Paco), Julia Caba Alba (La tante de Pili), Mercedes Cora (La Comtesse), Eugenio Domingo (Federico), Jacques Dufilho (Chispa), Félix Fernández (El Chato), Arnoldo Foà (Riera), José Guardiola (Manuel). 1h39.

Ricardo Garcia est un torero accompli dont chaque prestation dans les arènes se solde par une moisson de trophées et par les acclamations du public. Au cours d'une corrida, pourtant, tout bascule. “Le Trianero”, deuxième banderillero de Garcia, succombe à ses blessures après s'être fait perforer l'intestin. Cette mort fait naître en Garcia une sourde colère qui se transforme bientôt en peur irrationnelle et en sentiment de culpabilité. Pour tenter de se disculper un peu, il se rend au domicile du défunt, donne de l'argent à la mère, engage Pili, la nièce comme domestique et calme la fougue du jeune frère du “Trianero”, apprenti torero. Puis Garcia retrouve au golf Marinela, sa maîtresse, qui l'accable de reproches concernant leur mode de vie. Très malmené par le critique Riera, Garcia confie à ce dernier qu'il abandonnera la tauromachie à la fin de la saison. La nouvelle ne tarde pas à faire la une des journaux et à plonger son entourage dans la consternation, les uns et les autres voyant déjà se dessiner le spectre de la misère. Marinela n'a que faire d'un amant pauvre et Noguera, son agent, voit s'échapper une source de fructueuses commissions. Ce dernier met alors tout en route pour faire revenir Garcia sur sa décision : il écrit de fausses lettres d'admiratrices, soudoie Marinela pour qu'elle se tienne éloignée et Riera pour qu'il écrive des articles élogieux sur Garcia. Dans son proche entourage, seule Pili approuve ce choix. Elle entoure Garcia d'une bienveillante attention, cachant mal un amour éperdu que Ricardo feint d'ignorer. Bientôt acculé par les exigences financières de Marinela, les frais occasionnés par son équipe et les intrigues de Noguera, Garcia finit par craquer. Alors qu'il ne possède pas la forme physique nécessaire, il accepte, la mort dans l'âme, de signer un nouveau contrat. Une fois dans l'arène, Garcia fait une piètre prestation à son premier taureau, sanctionnée par des sifflets. Le second combat est plus dramatique. “Rotador”, adversaire tant redouté, entre en piste. Après une belle série de passes à la muleta, Garcia cède aux invectives de la foule et se met à toréer de la main gauche, sa main la plus faible. C'est l'accident : Ricardo n'a pu éviter la corne acérée de “Rotador”. Il est conduit à l'infirmerie de la plaza, mais tout secours humain s'avère inutile. Dans un ultime souffle, Ricardo prononce un nom : Pili...

 


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