Venus fleurir la tombe de leur père dans un petit cimetière de campagne, Johnny et Barbara sont attaqués par un étrange vagabond. Johnny est tué net. Barbara s'enfuit et trouve refuge dans une maison isolée, bientôt rejointe par Ben, un Noir, lui aussi fugitif.
À la radio, les rescapés apprennent la situation: un météore est retombé sur Terre en propageant un terrible virus qui redonne vie aux cadavres. Ceux-ci attaquent les vivants pour dévorer leurs entrailles...
La nuit venue, la maison est assiégée par des dizaines de morts-vivants. Ben barricade, comme il peut, portes et fenêtres.
Dans la cave se terrent d'autres fugitif s: un jeune couple, Tom et Judy, un couple plus mûr, Harry et Helen, dont la petite fille Karen a été grièvement blessée par un monstre.
Petit à petit, les assaillants gagnent du terrain. Tom et Judy sont tués, puis Barbara devient à son tour la victime des morts-vivants. Harry, paralysé par la peur, est tué par Ben en état de légitime défense. Dans la cave, la petite Karen, morte, reprend vie pour assassiner sauvagement sa mère... Au petit matin, une troupe de vigiles ratisse la région et abat les monstres d'une balle dans la tête. Seul survivant, Ben sort de sa cachette dans la cave. Il est tué par la patrouille.
Film culte tourné dans des conditions d'amateur, La Nuit des morts-vivants a fait frissonner des générations de cinéphiles, et, pas seulement les amateurs de films d'horreur. La peur qu'il suscite n'est pas due à des effets chocs ou grand-guignolesques, mais à un réalisme froid et objectif : noir et blanc quasi documentaire, acteurs inconnus qui font de leurs personnages des individus comme vouq et moi, observation clinique des mors-vivants en action - deux fameuses scènes de canibalisme qui furent parfois expurgées- plus une absence générale d'explication qui privilégie l'action, brute et brutale.
Cette impression d'efficacité narrative se double aussi d'un regard politique assez violent sur la société américaine : la guerre du Vietnam battait alors son plein et les problèmes raciaux étaient toujours d'actualité. Le héros est un Noir et le dénouement indique clairement le nihilisme du cinéaste.