Automne 1952, en pleine guerre de Corée. Avocat dans le civil, le lieutenant Harry Brubaker a été rappelé au sein du corps expéditionnaire 77, commandé par l'amiral Tarrant qui, ayant perdu ses deux garçons au combat, le considère un peu comme son fils.
Chaque jour, Brubaker et les autres pilotes décollent du porte-avions pour des missions de plus en plus périlleuses et, bien souvent, ne doivent la vie qu'aux intrépides sauveteurs Mike Forney et Nestor Gamidge, venus les récupérer en plein océan, après un amerrisage forcé. A Tokyo, où le fait escale pour quelques jours de permission, Harry retrouve son épouse Nancy et leurs deux fillettes.
De son côté, Mike provoque d'homériques bagarres et s'attire des tas d'ennuis à cause d'une passion non partagée pour une jolie et volage japonaise, Kimiko. Nancy, qui s'aveugle d'abord sur les dangers encourus par son mari, finit par lui demander de lui parler de sa prochaine mission : le bombardement des ponts de Toko-Ri, jugés invulnérables par l'ennemi. Peu après, Harry accomplit un vol de reconnaissance photographique au-dessus des ouvrages stratégiques, situés dans une gorge encaissée et protégée par d'importantes forces armées. Douze avions prennent part à la mission. Malgré un tir nourri de D.C.A., les pilotes réussissent à détruire les ponts, mais en voulant atteindre un dépot de carburant, Harry est touché et doit se poser en territoire ennemi. Mike et Nestor viennent le secourir en hélicoptère. Nestor est immédiatement abattu par les soldats coréens. Mike et Harry se réfugient dans un fossé d'irrigation et tentent de résister en attendant les secours. Mais ils seront abattus à leur tour, laissant l'amiral Tarrant s'interroger sur l'héroïsme sans espoir de ces combattants.
Tourné moins de deux ans après les événements qu'il relate, Les ponts du Toko-Ri fut considéré, dès sa sortie, comme le film le plus important à traiter de la guerre de Corée. On salua en particulier la performance technique (exceptionnelle pour l'époque) de la photographie aérienne, dont fut chargé Charles Clarke. Mark Robson bénéficia de l'entière coopération de la Navy, chose étonnante si l'on considère la morale désenchantée du film.