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Au nom du peuple italien

1971

Genre : Drame social

(In nome del popolo italiano). Avec : Ugo Tognazzi (Mariano Bonifazi), Vittorio Gassman (Lorenzo Santenocito), Ely Galleani (Silvana Lazzarini), Yvonne Furneaux (Lavinia Santenocito), Michele Cimarosa (Casciatelli). 1h55.

Fraîchement promu juge d'instruction à Rome, Mariano Bonifazi fait procéder à la destruction d'un immeuble construit sans autorisation. Parti à la pêche, il ne ramène dans ses filets qu'un poisson mort, barbotant dans des eaux polluées par les rejets toxiques de l'usine "Plast". Le patron de cette usine n'est autre que Lorenzo Santenocito, un industriel sans scrupules qui spécule dans le bâtiment.

Le juge se retrouve saisi de l'affaire Silvana L., une jeune femme trouvée morte dans son lit. Les premiers examens font d'abord apparaître des traces de contusions et de coups, avant de conclure à une mort par overdose. Bonifazi se lance alors dans une série d'interrogatoires : la concierge, qui a découvert le corps, puis les parents, qui, par cupidité, ont toujours fermé les yeux sur les activités peu morales mais très lucratives de leur fille. Il découvre aussi qu'après la fin de sa relation avec Sirio, un étudiant en électronique, Silvana voyait beaucoup un certain... Santenocito !

Convoqué à deux reprises au tribunal, le dirigeant de "Plast" n'a pas daigné donner suite. Excédé par tant de désinvolture, Bonifazi signe un mandat d'amener sur-le-champ. Arraché à un bal costumé, Santenocito est conduit en tenue de centurion romain dans le bureau du juge, transféré temporairement dans une caserne, le palais de justice menaçant de tomber en ruines. Offusqué que l'on puisse lui demander de fournir un alibi pour la nuit du meurtre, l'entrepreneur déploie toute son arrogance. Rentré chez lui, il se heurte au mépris de sa femme et à l'impossibilité de dialoguer avec sa fille. En quête d'un alibi, il essaye vainement d'acheter son vieux père avant de le faire enfermer indûment dans un hôpital psychiatrique.

Poursuivant leurs recherches, les médecins légistes ont trouvé, dans les reins et le foie de la victime, des traces de Ruhénol, un médicament vendu exclusivement en Allemagne. Or Santenocito, lors de son interrogatoire, s'est vanté de ses nombreux déplacements outre-Rhin. Bonifazi discute longuement avec l'industriel, sur une plage jonchée de déchets. Chacun se révèle tel qu'il est : séducteur et fourbe, aveuglé par ses petits intérêts personnels.

L'enquête permet de découvrir que Santenocito utilisait régulièrement les services de Silvana pour séduire de gros clients. Afin de se blanchir tout à fait, Santenocito achète son précieux alibi à un industriel au bord de la faillite. Mais, au dernier moment, le domestique vient infirmer la version de Santenocito. Alors que tout semble accuser celui-ci, l'école Berlitz fait parvenir au juge un journal intime qui l'innocente. Silvana, qui n'a pas admis sa rupture avec Sirio, y confesse son désir de mettre fin à ses jours. Au mépris de toute justice, Bonifazi jette les cahiers au feu.

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