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Boudu, un sympathique clochard parisien, qui a perdu son chien et que la société
dégoûte, tente de se suicider en se jetant à la Seine.
Il est repêché par un libraire aux idées libérales,
Lestingois, homme doux et naturellement bon, qui héberge le rescapé
au grand déplaisir de sa femme, Emma, et de sa bonne (sa maîtresse),
Anne-marie. Lestingois s'efforce de racheter socialement Boudu et de le civiliser.
Mais Boudu préfère passer le plus clair de son temps à semer le désordre dans l'appartement de son bienfaiteur, à flirter avec la bonne et surtout à éteindre les ardeurs refoulées de Mme Lestingois, au moment même où son mari est décoré pour son acte de bravoure...
Afin de "satisfaire à la morale des temps" tout en respectant "les lois divines de la nature", on décide de marier Boudu avec la bonne. Les noces font l'objet d'une fête nautique sur la Marne, qui se termine en déroute générale. Boudu en profite pour s'éclipser discrètement. Jetant son froc de bourgeois aux orties, il repart au fil de l'eau...
Quintessence
de l'utopie libertaire et antibourgeoise que constitue le cinéma de
Renoir dans les années 30. Renoir a de la tendresse pour Lestingois,
tolérant (à condition de ne pas cracher dans La physiologie
du mariage de Balzac), jouisseur (sauf lorsqu'il s'endort avant d'aller
rejoindre Anne-Marie) plutôt un vrai brave type, et le film n'est pas
tant l'affrontement de l'ordre et de l'anarchie que la tentation du premier
pour la seconde.