Le "deux-pièces" que vient de louer le petit Monsieur Trelkovsky - un Polonais naturalisé de fraiche date - donne sur la cour d'un modeste immeuble. La précédente locataire, Simone Choule, s'est jetèe par la fenêtre. La verrière qui a amorti sa chute n'est pas encore réparée lorsque Trelkovsky emménage.
La suicidée agonise à l'hôpital et le jeune homme lui rend visite. A son chevet, il rencontre Stella, une amie de la mourante ; celle-ci répond à leurs questions par un long et déchirant hurlement.
Trelkovsky est timide, effacé. Ses voisins, pourtant, l'accusent de faire trop de bruit et M. Zy, le propriétaire, menace de l'expulser. Le locataire est en butte à l'hostilité générale, de la concierge aux autres habitants de l'immeuble qui, menés par Mme Dioz, martyrisent aussi, à coup de pétitions, la pauvre Mme Gardérian et sa petite fille infirme.
Simone, qui vient de mourir, a laissé ses vêtements dans l'appartement. Ils fascinent Trelkovsky, tout comme cette dent humaine découverte dans un trou du mur et ces gens immobiles qui des heures durant l'observent des W.C. communs dont la lucarne est juste en face de sa fenêtre.
Les conseils de Scope, son camarade de bureau, l'amour de Stella, auprès de qui il s'est réfugié, ne pourront enrayer l'implacable processus au terme duquel le malheureux locataire, convaincu d'être persécuté, va s'identifier à Simone. Maquillé, emperruqué, vêtu de la robe de la morte, il se jette à deux reprises par la fenêtre : la verrière venait juste d'être réparée. Et, sur son lit d'hôpital, il répond par un long hurlement aux questions que lui posent à son chevet Stella et Scope.