Nous sommes au Havre, au lendemain de la guerre, dans le cadre d'une ville et d'un port rasés par les bombes. Jean Sauviot dirige une équipe de dockers. Il tente sans succès d'obtenir une promotion pour son ami André Laurent.
Ambilarès, le "chef", trouve à ce dernier "une trop sale gueule", "une gueule de croquemort". La femme d'André, Madeleine, s'intéresse à Jean. Dans un moment de faiblesse de ce dernier, ils ont une brève liaison, que Jean veut rompre immédiatement.
André, qui devine l'infidélité de sa femme, part à la recherche de Jean pour lui "régler son compte" quand, accidentellement, il meurt à la suite d'un quiproquo, tué par un marin de passage.
Les soupçons se portent aussitôt sur Jean. Celui-ci repousse toujours les avances de Madeleine qui, folle de dépit, le dénonce comme le meurtrier de son mari. Mais l'enquête démontre finalement l'innocence de Jean tandis que Madeleine se suicide au gaz.
Jugé calomnieux et misérabiliste, ce film a fait l’objet d’une violente censure à la suite de la première projection, en avant-première au Havre. Il faudra attendre plus de trente ans pour que cette œuvre soit reconnue à sa juste valeur. Tourné au port et dans le quartier Saint-François du Havre.