Un objet gigantesque et inconnu est tombé à proximité d'une station militaire américaine perdue dans les glaces polaires. Envoyé en observateur sur les lieux à la tête de quelques hommes, le capitaine Hendry découvre qu'il s'agit d'une soucoupe volante que le choc a enfoui sous dix mètres de glace dans la banquise.
Malheureusement, en voulant dégager l'engin avec une bombe au phosphore, les militaires provoquent sa destruction. Seule subsiste une forme étrange, vaguement humanoïde, enfermée dans un bloc de glace.
Le groupe ramène l'étrange fardeau à la base. Mais à la suite d'une fausse manuvre, la glace fond et libère son occupant : il s'agit d'un être vivant au métabolisme végétal, se nourrissant de sang humain et qui sème la terreur et la mort dans le camp.
Un violent conflit oppose les militaires, dirigés par Hendry et MacAuliff le chef de base, au docteur Carrington, qui voudrait épargner l'étrange créature afin de faire avancer les connaissances scientifiques.
L'être semble invulnérable. Les blessures ne l'affaiblissent pas... Après un combat acharné, la "Chose" sera électrocutée dans un couloir de la station. Mais il est probable que l'engin tombé sur la banquise n'était pas unique. Un journaliste présent sur les lieux envoie cet avertissement au monde : "Regardez le ciel!"
Voila un film qui pose bien des problèmes aux tenants de la politique des auteurs que nous sommes. L'ironie constante du personnage féminin et l'ingéniosité sans faille du jeune soldat pour résoudre les divers problèmes techniques sont des marques incontestables d'une prise en main de Howard Hawks sur le film.
Néanmoins le film appartient bien au monteur de Hawks, Christian Nyby, et l'idéologie anti-scientifique et pro-guerre du film ne sont guère recevables. Washington et les scientifiques sont des incapables et des inconscients dangereux. Seuls les militaires sont sensés et prennent la mesure du danger.
Il est toutefois possible de percevoir même là un second degré : la chose est "une grosse carotte sans émotion." Et lorsque le scientifique fou s'exclame : "Le savoir vaut plus que la vie ... notre devoir envers l'intelligence est de mourir". Les militaires s'exclaffent et lui rétorquent fort justement que "La science n'a pas rendu le monde meilleur".
Jean-Luc Lacuve le 18/09/2007
Editeur : Montparnasse. Septembre 2007, - Format 4/3 - Noir & Blanc - Mono Film 84 minutes. Disponible en VO, VOST anglais et VF |
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Supplément : Présentation par Serge Bromberg (5 minutes). |
Christian
Nyby
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