Solo

Lors de ses voyages, Vincent Cabral, un violoniste, livre des bijoux voles à des receleurs. Virgile, son frère, appartient à un groupe d'anarchistes qui veut bannir les bourgeois et assassiner plusieurs personnes. Découvrant la vérité, Vincent tente de retrouver Virgile et est à son tour traqué par la police....

"Un an après les évènements, Jean-Pierre Mocky dresse un bilan amère et personnel de mai 68. Les lendemains d'insurrection déchantent toujours, surtout pour les jeunes trop optimistes. Mocky se voit déjà comme un adulte lucide et un peu détaché, un franc-tireur mélancolique qui n'espère plus mais résiste dans son coin. A l'image du contrebandier solitaire qu'il incarne avec une classe féline, il croit moins à la révolution antibourgeoise qu'à une forme de vie libertaire et libertine.

Ce n'est pas sans ironie qu'il dépeint le combat de jeunes exaltés, ces héritiers des nihilistes russes qui anoncent par leur violence aveugle le terrorisme des années de plomb. Mais, solidaires des causes perdues et des idéaux romantiques, Mocky éprouve aussi de la tendresse pour eux. Solo vibre de l'interieur, comme un cri de rage retenu. Une ballade lancinante de Moustaki, plainte sans mots, l'accompagne tout du long." (Jacques Morice pour Télérama).