(1942-2012)
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19 films | ||
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Issu d'une famille modeste, Claude Miller développe dès l'enfance un goût prononcé pour les salles obscures. Brillant élève à l'IDHEC (entre 1962 et 1963), il intègre, à l'heure des obligations militaires, le Service Cinématographique des Armées. Après un premier stage effectué pour l'IDHEC sur le tournage de Trois chambres à Manhattan de Carné, il occupe différents postes (assistant réalisateur, régisseur, directeur de production) pour gagner sa vie, ce qui lui permet de côtoyer de grands réalisateurs comme Bresson, Demy, Godard et surtout François Truffaut, auprès duquel il travaille de 1968 à 1975.
Parallèlement à ces activités, Claude Miller réalise trois courts métrages salués pour leur originalité et leur liberté de ton, Juliet dans Paris (1967) avec Juliet Berto, La question ordinaire (1969), réquisitoire contre la torture qui sera censuré et Camille ou la comédie catastrophique (1969). Ces deux derniers sont présentés à la Quinzaine des Réalisateurs. Il signe en 1975 un premier long métrage très remarqué, La meilleure façon de marcher, face-à-face entre le macho Patrick Dewaere et le sensible Patrick Bouchitey. Avec son deuxième opus, Dites-lui que je l'aime, inspiré par Patricia Highsmith, le trouble est encore au rendez-vous -mais pas le public.
Claude Miller connaît la consécration en 1981 avec Garde à vue, huis clos un peu vain mais auréolé de 4 César, dont un pour Michel Serrault. L'acteur trouve un autre rôle marquant dans le film suivant du cinéaste, Mortelle randonnée avec Isabelle Adjani (1983). Après ce polar très sombre, Miller signe trois récits initiatiques autour des tourments de l'adolescence, L'éffrontée, qui révèle Charlotte Gainsbourg (Prix Louis-Delluc en 1985), La petite voleuse, avec la même actrice trois ans plus tard, d'après un scénario de Truffaut, et L'accompagnatrice, adaptation d'un récit de Nina Berberova, avec les Bohringer père et fille. Quelques années après, Le sourire (1994), film sur la libido d'un sexagénaire, déconcerte la critique et le public.
On retrouve le goût de Claude Miller pour la littérature et le monde de l'enfance avec La classe de neige d'après Emmanuel Carrère, Prix du jury à Cannes en 1998. Les mères sont ensuite au cur de Betty Fisher et autres histoires (2001), avec Nicole Garcia et Sandrine Kiberlain. Il dirige ensuite Ludivine Sagnier et Bernard Giraudeau dans le tchékhovien La petite Lili, en compétition à Cannes en 2003.
Cinéphile attentif à l'évolution du cinéma français, aussi bien sur le plan économique qu'esthétique, il tourne en DV le très intrigant La chambre des magiciennes. Du côté des fictions plus traditionnelles, il se replonge dans l'univers, réel et fantasmé, des enfants, avec Un secret, gros succès au box-office 2007, puis Je suis heureux que ma mère soit vivante, film sur la transmission qu'il co-signe avec son fils Nathan. Parti aux Etats-unis pour Marching Band (2009), un film sur les fanfares universitaires (sa première incursion dans le documentaire), il tourne ensuite au Canada la fiction Voyez comme ils dansent.
Président de la Femis de 2007 à 2010, il signe une adaptation
de Thérèse Desqueyroux avec Audrey Tautou, en salles
en novembre 2012, quelques mois après sa disparition à l'âge
de 70 ans.
Filmographie :
courts-métrages :
1967 : Juliet dans Paris
1969 : La question ordinaire
1971 : Camille ou La comédie catastrophique
Longs-métrages :
1976 | La meilleure façon de marcher |
Avec : Patrick Dewaere (Marc), Patrick Bouchitey (Philippe), Christine Pascal (Chantal), Claude Piéplu (Le directeur de la colo), Michel Blanc (Deloux), Marc Chapiteau (Gérard). 1h22.
Eté 1960. Marc et Philippe sont moniteurs dans une colonie de vacances en Auvergne. L'un est sportif, jouisseur, presque primaire , l'autre est plus romantique, plus secret, plus sentimental. Marc a surpris Philippe un soir en train de se déguiser en femme et va dès lors commencer à l'épier, le traquer et le faire souffrir. La colonie devient dès lors un lieu où s'affrontent ceux qui ne peuvent s'éviter... |
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1977 | Dites-lui que je l'aime |
Avec : Gérard Depardieu (David), Miou-Miou (Juliette), Claude Piéplu
(Chouin), Jacques Denis (Gerard), Dominique Laffin (Lise), Christian
Clavier (François). 1h47.
David Martinaud apparaît à son voisinage comme un garçon bien tranquille. Il est Comptable dans une entreprise et semble n'avoir qu'un but dans son existence sans histoire : rendre chaque week-end une visite à ses parents retirés dans une maison de repos. C'est, du moins, ce que tout le monde croit: François, son camarade de bureau, M. Chouin, le gardien de l'immeuble et aussi Juliette, sa voisine du dessus qui l'aime en secret et souffre de ne pas être payée de retour. En réalité, David ne va pas voir ses parents, morts depuis longtemps : il rejoint le chalet qu'il a aménagé avec amour pour s'y retirer, bientôt, avec sa bien-aimée de toujours, Lise. Mais Lise est mariée avec Gérard, elle a un petit garçon et n'éprouve aucun sentiment pour David. Un jour, Gérard exige de ce dernier qu'il cesse d'importuner Lise. David s'énerve, frappe Gérard qui s'enfuit au volant de sa voiture, manque un virage et s'écrase dans un ravin. David croit que Lise n'a plus aucune raison de l'éviter. Mais la jeune femme le sait responsable de la mort de son mari : elle le repousse et s'affiche avec un certain Michel. Dépité, David noue alors une liaison avec Juliette qu'il installe dans le chalet. Mais la pensée de Lise l'obsède; il agresse Michel et, au bord de la démence, rentre au chalet. Il tue Juliette à coups de couteau, brûle la maisonnette et poursuit Lise jusqu'à la piscine où il la retient de force. Après la fermeture de l'établissement, David, fou d'amour, oblige Lise à revêtir une robe de mariée. La jeune femme se débat : ils tombent à l'eau. Lise se noie... |
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1981 | Garde à vue |
Avec : Lino Ventura (Antoine Gallien), Michel Serrault (Jerome
Martinaud), Romy Schneider (Chantal Martinaud) 1h31.
Le soir de la Saint-Sylvestre, à Cherbourg, Maître Martinaud est convoqué par l'inspecteur Gallien, afin d'éclairer quelques détails d'une affaire dont il a été le témoin. Les corps de deux petites filles, assassinées et violées, ont été retrouvés sur la plage, à huit jours d'intervalle. De forts soupçons pèsent sur Maître Martinaud, qui a pourtant lui-même prévenu la police de sa découverte... |
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1983 | Mortelle randonnée |
Avec : Michel Serrault (Beauvoir, dit 'l'Oeil'), Isabelle Adjani (Catherine Leiris / Lucie, 'Marie'), Guy Marchand (l'homme pâle), Stéphane Audran (la dame en gris), Macha Méril (Madeleine), Geneviève Page (Mme Schmidt-Boulanger). 2h00.
Il est détective pour le compte d'une agence, "L'Européenne de surveillance", dirigée par Mme Schmith Boulanger. Il suit l'affaire Hugo : une banale affaire de fils de famille parti avec une aventurière, Lucie Brentano; mais en découvrant cette jeune fille de vingt ans, "L'Œil" se dit qu'elle pourrait être sa propre fille Marie, et, au lieu de révéler que Lucie Brentano a assassiné le riche jeune homme, " L'oeil " se met à la suivre dans tous ses déplacements. .. |
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1985 | L'effrontée |
Avec : Charlotte Gainsbourg (Charlotte Castang), Clothilde Baudon (Clara
Bauman), Julie Glenn (Lulu), Bernadette Lafont (Léone), Jean-Claude Brialy (Sam), Jean-Philippe Ecoffey (Jean). 1h36.
Charlotte, treize ans, vit au bord du lac Léman, avec son père - Antoine - son frère aîné - Jacky - et Léone, sa " nounou ", autrement dit la jeune femme qui l'a élevée. Charlotte est une adolescente plutôt timide, rêveuse, qui se demande ce que la vie lui réserve. Sa tête est pleine de questions sans réponse. Son père et son frère ne la comprennent pas bien; et, pour se confier, Charlotte n'a que Léone et Lulu, une gamine du voisinage, plus jeune qu'elle, donc peu susceptible de l'aider vraiment... Mais le paysage mental de Charlotte va changer radicalement le jour où Clara Bauman, jeune pianiste prodige ayant également treize ans, vient donner un concert dans la région. Charlotte, fascinée par les affiches annonçant la venue de cette jeune concertiste, va réussir à s'introduire dans la superbe villa louée par Clara Bauman et sa troupe. Charlotte accompagne Jean, le fils d'un artisan du coin, qui va livrer du matériel à la villa. Charlotte va d'abord faire la connaissance de Sam, l'imprésario de Clara. En décrivant la vie de la jeune pianiste, celui-ci renforce le sentiment d'émerveillement de Charlotte. Puis arrive Clara, qui prend Charlotte en sympathie et, au grand désespoir de Lulu, l'invite à rester le soir pour une réception où elle va jouer du piano devant quelques amis. Clara dit aussi à Charlotte qu'elle aimerait bien l'emmener avec elle dans ses tournées. Charlotte prend cette déclaration au pied de la lettre et raconte à tout le monde qu'elle va partir avec Clara Bauman. La trop timide Charlotte préfère sortir avec Jean qui, la croyant plus âgée, tentera d'abuser d'elle. Après le concert de Clara dans la ville où Lulu fera un scandale, la pianiste a oublié les paroles qu'elle avait prononcées en l'air; elle repart avec tout son groupe, laissant là cette pauvre Charlotte qui avait trop vite rêvé. |
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1988 | La petite voleuse |
Avec : Charlotte Gainsbourg (Janine Castang), Didier Bezace (Michel Davenne), Simon de la Brosse (Raoul), Clotilde de Bayser (Séverine Longuet), Raoul Billerey (Oncle André Rouleau), Chantal Banlier (Tante Lea). 1h43.
Dans cette petite ville du centre de la France, à l'aube des années 50, une jeune collégienne, Janine Castang, s'ennuie et rêve. Élevée par son oncle André et sa tante Léa, des petits commerçants, elle s'exprime par le mensonge et le vol. Derrière son lit, s'entassent tous ses larcins : nourriture, lingerie, cigarettes et même... une étole de vison. Elle voudrait tant ressembler aux stars de cinéma, à ces gens riches, beaux et respectés ! Pour s'en débarrasser, ses tuteurs la placent comme bonne dans une riche famille du cru, les Longuet. Là, Janine jouit d'une certaine liberté : elle peut sortir le soir, aller au cinéma. Et rencontrer un homme marié, Michel Davenne, féru de musique et de poésie, dont elle entreprend la conquête pour qu'il fasse d'elle une femme. Michel résiste, succombe et s'attache à cette gamine qu'il incite à apprendre un métier: la dactylographie. Bien que touchée par l'affection de son premier amant, Janine préfère quand même Raoul, parce qu'il est jeune, drôle et prêt à tout pour vivre libre et s'adonner à son sport favori, le moto-cross. " Ce qui est beau, c'est le luxe " dit-il à Janine qui, avant de partir avec lui, réalise " un gros coup ": elle vide les sacs des invités de sa patronne. Après quelques jours de bonheur au bord de la mer avec Raoul, Janine est arrêtée puis internée aux "Bons Pasteurs", institution dirigée par des Soeurs. Elle s'y lie avec Mauricette, orgueilleuse et révoltée comme elle, qui lui fera partager sa passion pour la photo. Évadée, Janine retourne au pays où, enceinte, elle va "consulter" la mère Busato, l'avorteuse. Celle-ci, en paiement, exige le "Rollei " que Mauricette a donné à Janine. C'est trop pour la jeune fille qui gardera et l'appareil et l'enfant pour l'accompagner dans son existence de femme. |
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1992 | L'accompagnatrice |
Avec : Richard Bohringer (Charles Brice), Yelena Safonova (Irène Brice), Romane Bohringer (Sophie Vasseur), Samuel Labarthe (Jacques Fabert), Julien Rassam (Benoit Weizman), Nelly Borgeaud (Madame Vasseur). 1h51.
Dans le Paris occupé et affamé de l'hiver 1942-1943, Sophie Vasseur, qui vit avec sa mère, professeur de piano, dans un modeste logement du XVIIIème arrondissement, est engagée comme pianiste-accompagnatrice par la célèbre cantatrice Irène Brice. Elle côtoie ainsi le monde de luxe et d'opulence de celle-ci, dont l'époux Charles, déjà riche homme d'affaires avant la guerre, continue de commercer, non sans mauvaise conscience, avec Allemands et collaborateurs. Après que Sophie se soit installée chez les Brice, quittant sa mère pour qui elle n'éprouve plus que rancoeur, les deux musiciennes sont appelées à Vichy pour un récital devant le Maréchal et ses dignitaires. C'est là que Charles, décidé à choisir son camp, et au risque de se fâcher avec son ami Jacques Céniat, négocie avec un ministre ami son départ à l'étranger. Irène veut rejoindre Londres. Passage clandestin de la frontière espagnole, embarquement à Lisbonne à bord d'un thonier, puis débarquement à Liverpool. Au cours de la traversée, Sophie se lie avec Benoît Weizman, jeune juif communiste en route vers les Forces Françaises Libres, qui lui demande de l'épouser. Mais elle renonce à cet amour, choisissant de rester l'accompagnatrice d'Irène Brice, quitte à s'effacer totalement derrière elle, ce que Benoît lui reproche. Les autorités britanniques retiennent ce couple au passé publiquement suspect. Irène fait prévenir le QG du général de Gaulle à Londres, où se trouve Jacques Fabert, qui fut son amant à Paris. Innocentés grâce à lui, les Brice s'installent à Londres, où Irène retrouve le succès. Elle refuse une proposition de tournée en Amérique. C'est pour mieux rester auprès de Fabert, qu'elle revoie régulièrement. Sophie les épie et découvre leurs secrets. Charles n'est pas dupe de cette liaison et se tire une balle dans la tête. Plus tard, Irène épouse Fabert puis part avec lui en Amérique. À la Libération, Sophie, seule, rentre à Paris. Sur le quai de la Gare du Nord, elle retrouve Benoît, handicapé, désillusionné. Il lui présente son épouse, Peggy. Sophie retourne chez sa mère. |
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1994 | Le sourire |
Avec : Jean-Pierre Marielle (Pierre-François Le Clainche), Richard
Bohringer (Jean-Jean), Emmanuelle Seigner (Odile), Chantal Banlier (Loulou),
Bernard Verley (Ma tante), Mathilde Seigner (Tuttut). 1h25.
Neuropsychiatre dirigeant une clinique en province, Pierre-François Le Clainche est alerté par sa consœur Gaby : menacé d'un deuxième infarctus, il doit se ménager en toutes activités. Désabusé et résigné, il entend pourtant ne pas quitter la vie sans avoir une dernière fois réussi à séduire, et fuit les avances de Brigitte, dont les confidences en consultation ont tôt fait de l'excéder. Dans le train qui le conduit au bord de la mer, où il va rendre visite à une ancienne conquête mariée à un jaloux maladif, il fait la connaissance de la jeune Odile et décide de l'aimer. Elle le fuit. Il la poursuit sur le court de tennis où elle s'entraîne régulièrement (elle donne même des leçons à des adolescents) et parvient, suscitant sa curiosité, à obtenir un rendez-vous pour le soir. Elle l'entraîne à la foire au spectacle de strip-tease animé par Jeanjean, puis le ramène à la clinique en repoussant violemment ses avances maladroites. Relancée par Jeanjean, qui insiste pour qu'elle travaille avec lui au «Roule roule», elle accepte, fascinée par ce monde à part, tout en souhaitant se produire dans une autre ville, et se laisse conduire à Angoulême, chez «Ma tante». Pierre-François l'y a suivie. Dans une chambre sordide de l'hôtel tenu par Loulou, il cède à l'angoisse puis étreint enfin, au fil d'une sublime fin de nuit, celle qui sera la dernière femme de sa vie et qui, dès le lendemain, livre sur scène son corps dénudé à la foule des badauds. Ce corps glisse, inanimé, sur le macadam de la fête foraine. Odile meurt, atteinte d'une tumeur au cerveau. Pour Jeanjean et Pierre-François, elle sera toujours là où se trouvent les filles qui aiment la vie. |
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1995 | Les enfants de Lumière |
Documentaire coréalisé avec André Asséo et Pierre Lestringuez.
Avec la voix de Jacques Perrin. 1h42.
Près de 300 extraits de films réunis dans un même long métrage, témoignage de la richesse et de la diversité de cent ans de cinéma français. |
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1995 | Claude Miller/Paris |
Segment de Lumière et compagnie | |
1998 | La classe de neige |
Avec : Clément van den Bergh (Nicolas), Lokman Nalcakan (Hodkann),
François Roy (le père), Yves Verhoeven (Patrick), Emmanuelle Bercot (Miss Grimm), Tina Sportolaro (la mère). 1h36.
Quelques jours avant d'envoyer leur fils en classe de neige, le père et la mère du jeune Nicolas offrent l'image même des vertus parentales : ils apparaissent unis, attentionnés, préoccupés à l'extrême de la santé, de la sécurité et du bien-être de leur enfant. À tel point que le père, craignant un accident d'autocar, décide de l'accompagner lui-même en voiture jusqu'au chalet de montagne où il devra séjourner pendant plusieurs semaines. Nicolas, cependant, est bien placé pour connaître la vérité derrière les apparences. Sa mère, incapable de lui manifester la moindre affection, refuse de voir la réalité. Son père, représentant de commerce toujours par monts et par vaux, est un individu sombre, étrange et dépressif, qui porte au poignet les marques d'une ancienne tentative de suicide et prend un malin plaisir à terrifier son fils en lui racontant d'horribles histoires de trafiquants d'organes qui enlèvent et mutilent les enfants. Troublé par le caractère pervers et malsain de cet homme, Nicolas a du mal à nouer des relations avec ses semblables, souffre d'énurésie et se réveille chaque nuit en proie à d'affreux cauchemars. Arrivé au chalet plusieurs heures après les autres enfants, il se sent exclu de leur communauté déjà soudée. En outre, son père est reparti en emportant par mégarde le sac contenant ses affaires personnelles, ainsi que l'alèse destinée à protéger son matelas. Toutefois, les enseignants, notamment Mlle Grimm et le sympathique Patrick, s'efforcent de faciliter son intégration dans la classe et un des élèves, le turbulent Hodkann, lui prête un pyjama. Les jours suivants, Nicolas est en proie à des rêves et à des visions sanglantes ayant généralement pour thème la mort violente de son père, abattu par un commando masqué ou victime d'un spectaculaire accident de voiture. Une nuit, sortant du chalet pour voir tomber la neige, il s'enferme involontairement au dehors et passe la nuit dans la 2 CV de Patrick. Le matin, les enseignants le retrouvent brûlant de fièvre et concluent à une crise de somnambulisme. Pendant sa convalescence, il raconte à Hodkann que son père (pour l'instant impossible à joindre) est un agent secret obligé de vivre dans la clandestinité afin de lutter contre les trafiquants d'organes. Sur ce, un enfant de la région, disparu le lendemain de l'arrivée de Nicolas au chalet, est retrouvé assassiné. Apprenant que les gendarmes sont à la recherche d'une R 25 grise, Hodkann, croyant bien faire, leur signale qu'il s'agit probablement de la voiture du père de Nicolas, sans doute victime des trafiquants. Apercevant à la télévision son père menottes aux poignets, Nicolas comprend que les monstres peuplant ses cauchemars n'avaient rien à envier à la réalité... |
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2000 | La chambre des magiciennes |
Avec : Anne Brochet (Claire), Mathilde Seigner (Odette), Annie Noël
(Eléonore), Yves Jacques (Docteur Fish), Edouard Baer (Simon), Jacques
Mauclair (Le mari d'Eleonore). 1h23.
Claire a trente ans. Étudiante prolongée poursuivant une thèse en anthropologie, elle mène une vie terne, entre des parents qui s'intéressent peu à elle, une sœur fantasque et enceinte, Marie, qui vient régulièrement lui emprunter de l'argent, et son amant Simon, universitaire marié qui lui accorde du temps de façon épisodique... Quelque peu déprimée, Claire somatise à outrance et souffre de migraines épouvantables. Elle consulte de plus en plus fréquemment un spécialiste quelque peu étrange, le docteur Fish, qui finit par accepter de la faire admettre à l'hôpital où il exerce, pour une série d'examens. Claire va rester un mois dans une chambre qu'elle partage avec deux autres malades. Odette, concierge de son état, a (momentanément ?) perdu l'usage de ses jambes lors d'une fausse couche et se gargarise de programmes télé et d'adages de bon sens populaire bien assénés. Quant à Éléonore, une vieille femme autiste à qui son mari rend chaque jour visite, elle semble plongée dans un mystérieux coma, se réveillant brusquement, fixant les gens de ses grands yeux inquiétants et errant la nuit dans les couloirs. Serait-ce une sorcière ? De curieuses histoires circulent sur son compte, telles ces guérisons inexpliquées d'enfants malades... Ceci pour la face bénéfique de ses pouvoirs car, pour le reste, elle s'attache surtout à gâcher la vie du personnel – mordant jusqu'au sang le nez du docteur Fish – et de ses compagnes de chambre, au point de les effrayer et de rendre Claire complètement hystérique. Pourtant peu à peu, la crainte de la jeune femme laisse place à une singulière fascination et, finalement, à une certaine complicité. Claire apprend à la faveur de ce séjour dans cette « chambre des magiciennes », à ne plus regarder uniquement son nombril ; elle en sort guérie et changée, sachant exactement ce qu'elle désire et prenant enfin son destin en main. |
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2001 | Betty Fisher et autres histoires |
Avec : Sandrine Kiberlain (Betty Fisher), Nicole Garcia (Margot Fisher),
Mathilde Seigner (Carole), Luck Mervil (François), Edouard Baer (Alex),
Stéphane Freiss (Edouard). 1h41.
Betty Fisher, jeune romancière en vogue, vient de rentrer de New York avec son fils Joseph, quittant le père de l'enfant, Édouard, « poète maudit », pour emménager dans un pavillon de Vaucresson. C'est là que débarque Margot, sa mère, avec qui elle entretient des relations orageuses aggravées par la maladie mentale de celle-ci. Lorsque Joseph se défenestre et sombre dans le coma, Margot démontre, devant Betty effondrée, toute l'étendue de son égoïsme. Joseph meurt bientôt d'un œdème cérébral. Alors que Betty s'évanouit en apprenant la terrible nouvelle, un petit garçon l'observe. C'est José, dont la mère Carole, serveuse dans un bar de banlieue, évolue entre plusieurs soupirants : son patron Milo, Alex, un petit escroc et François, un Africain qui vit avec elle depuis deux mois... Alors que Betty, hystérique, menace d'en finir, sa mère décide de prendre les choses en main. Elle amène le soi-disant petit-fils d'une amie à garder, qui n'est autre que José. Elle l'a en réalité kidnappé, ce que relaie la presse, et qu'elle justifie simplement par le remplacement de Joseph l'enfant disparu... Devant les caméras, Carole joue les mères éplorées, mais s'accommode en fait de la situation. Margot repartie, Betty envisage de rendre José à sa mère, avant de se raviser : elle s'est prise d'affection pour lui. Jérôme Chastaing, le médecin qui avait tenté de sauver Joseph, amoureux d'elle, cherche à la revoir. Cette fragile renaissance est perturbée par le retour d'Édouard, qui découvre José en le prenant d'abord pour Joseph, qu'il n'a jamais vu et qu'il ne peut croire mort. Lorsqu'il comprend que c'est l'enfant recherché, il soumet Betty à un infect chantage. Celle-ci part donc seule avec José, refusant de suivre Jérôme au Canada. François soupçonne Alex de l'enlèvement et veut le tuer... mais c'est Milo, ivre de jalousie, qui abat Carole et... Édouard. À Orly, Betty et José, ainsi qu'Alex, doivent s'envoler pour Singapour ; l'inspecteur Martinaud, lui aussi présent, prend Alex pour le ravisseur et l'arrête. Betty et José réussissent à partir vers une nouvelle vie... |
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2003 | La petite Lili |
Avec : Ludivine Sagnier (Lili), Robinson Stévenin (Julien Marceaux),
Nicole Garcia (Mado Marceaux), Bernard Giraudeau (Brice), Jean-Pierre
Marielle (Simon Marceaux), Julie Depardieu (Jeanne-Marie). 1h44.
Mado, une actrice célèbre, passe ses vacances d'été dans sa propriété en Bretagne, en compagnie de son frère Simon, de son fils Julien qui veut devenir cinéaste et de Brice, son amant du moment, réalisateur de ses derniers films. Les relations de Julien avec sa mère sont très tumultueuses. Ce dernier est fou amoureux de Lili, une jeune fille de la région qui ambitionne d'être comédienne. Celle-ci considère Julien avec tendresse mais elle est fascinée par Brice, un metteur en scène reconnu qui semble sensible à sa grâce. Un jour, Lili lui propose de tout quitter pour l'emmener à Paris. Cinq ans plus tard, Lili est une actrice célèbre. Elle n'est plus avec Brice. Elle apprend par hasard que Julien va tourner son premier long métrage et qu'il parle d'elle |
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2007 | Un secret |
Avec : Cécile de France (Tania), Patrick Bruel (Maxime), Ludivine Sagnier
(Hannah), Julie Depardieu (Louise), Mathieu Amalric (François 37 ans),
Nathalie Boutefeu (Esther). 1h40.
L'histoire L'exploration d'un lourd secret de famille et l'histoire d'une passion, à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s'invente un frère et imagine le passé de ses parents. Le jour de ses quinze ans, une amie de la famille révèle au jeune François une vérité bouleversante, mais qui lui permet enfin de se construire. |
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2009 | Marching Band |
Documentaire. Avec : Barack Obama (lui-même). 1h35.
2008 : élection du 44ème Président des États-Unis. Au sein de l'université, les fanfares des campus - appelées les Marching Band - ont été plus qu'impliquées dans la campagne électorale. Particulièrement populaires aux États Unis, elles reflètent les valeurs de toutes les couches de la société multiraciale américaine. Elles offrent, au public qui en raffole, des parades euphorisantes, hautes en couleurs musicales et visuelles. Ce film porté par l'extraordinaire énergie de ces Marching Bands, dresse un portrait de la jeunesse américaine d'aujourd'hui et montre la position de ces étudiants en face d'une échéance politique qui va sans doute changer leur vie et avec elle, la face du monde. |
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2009 | Je suis heureux que ma mère soit vivante |
Avec : Vincent Rottiers (Thomas Jouvet), Sophie Cattani (Julie Martino), Christine Citti (Annie Jouvet), Yves Verhoeven (Yves Jouvet), Françoise Gazio (La femme médecin), Sabrina Ouazani (La caissière du cinéma). 1h30.
Notre identité est un vêtement dont notre enfance a dessiné les coutures. Entre 7 et 20 ans, Thomas a recherché Julie, sa mère biologique. A l'insu de ses parents adoptifs, il va retrouver cette femme qui l'a abandonné à 4 ans et commencer auprès d'elle une "double vie". |
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2011 | Voyez comme ils dansent |
Avec : Marina Hands (Lise), Maya Sansa (Alex), James Thiérrée (Vic),
Yves Jacques (Georges) et Alexander Bisping (Louis). 1h39.
Une vidéaste française traverse le Canada à bord d'un train d'Est en Ouest sous la neige. Ce voyage l'amène à rencontrer la dernière compagne de son ex mari, show man internationalement connu, aujourd'hui disparu. Chacune des deux femmes va essayer de comprendre comment “l'homme de leur vie” a aimé et vécu avec l'autre. Voyez comme ils dansent... |
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2012 | Thérèse Desqueyroux |