"Rien n’est plus beau que Paris, sinon le souvenir de Paris. Et rien n’est plus beau que Pékin, sinon le souvenir de Pékin. Et moi, à Paris, je me souviens de Pékin et je compte mes trésors."
C’est une photo prise alors que le réalisateur était enfant qui introduit cette ballade dans les rues de Pékin depuis l’allée des tombeaux Ming. "C’est plutôt rare de se promener dans une image d’enfance..." Puis Marker prend des vignettes de la Chine dite "moderne" au cours d'une journée banale dans plusieurs quartiers de la ville : classe en plein air, bateleurs, opéra, marionnettes, scènes de gymnastique. La Chine souligne Marker, s'est aussi bien engagée à combattre les maladies et les mouches que le capitalisme. On aperçoit la Cité interdite, la place Tiananmen et le palais d'été. Une petite note d'humour pour finir avec ces deux amoureux qui se rendent au zoo et qui doivent "parler tendrement du dernier plan quinquennal"
Tourné en 16 mm, Dimanche à Pékin est le premier film en couleur de l’auteur et le premier de ses courts métrages consacrés à un pays communiste. D’emblée, le cinéaste rejette tout discours idéologique pour revenir à un parcours personnel. Antonioni réalisera La chine en 1972, un projet plus ample à partir du même principe.
Documentaire. 0h22.