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Malec se trouve 
    à bord d'un bateau balloté par la tempête... En fait il 
    est dans son garage et ce ne sont pas les vagues qui le secouent mais un des 
    deux fils. Malec a en effet une femme et deux fils qui se font une fête 
    de voir le bateau bientôt mis à l'eu. Mais lorsque Malec tente 
    de remorquer son bateau, le Damfino (contraction de Damned if I know!) pour 
    le faire sortir du garage en contrebas de la maison où il l'a construit, 
    la porte se révèle trop étroite. Malec essaie d'élargir 
    la porte mais les fondations sont ébranlées et la maison s'écroule. 
    Buster roule ensuite jusqu'au bord du quai. Sa femme veut briser une bouteille 
    de soda sur la coque, mais la bouteille reste intacte et c'est Malec qui la 
    brise d'un coup de marteau. Il s'apprête à mettre le bateau à 
    l'eau en faisant contrepoids avec la voiture mais l'un de ses enfants n'est 
    pas sorti des rails conduisant le bateau à l'eau. Il laisse la voiture 
    partir dans l'eau pour sauver son fils. La mise à l'eau à enfon 
    sonné, fier sur le haut du bateau, Malec glisse lentement sur les rails 
    sa femme retenant le bateau avec une corde. Le bateau glisse, glisse, s'enfonce 
    dans l'eau... jusqu'à ce qu'il engloutisse Malec qui à tout 
    juste le temps de se retourner, le regard désolé vers sa femme.
"Mais, un si beau bateau ne peut rester au fond de l'eau" et Malec prend enfin la mer. Sa femme fait très mal la cuisine mais un morceau de viande trop cuite devient une rustine efficace contre un trou provoqué par un clou enfoncé sous la ligne de flottaison pour faire tenir un tableau. Une tempête finit par venir à bout du bateau. La famille embarque dans la baignoire mais l'un des enfants tire la bombe. La baignoire coule; Malec embrasse ses enfants et sa femme dans un dernier adieu...Mais il ne s'enfonce que jusqu'à mi corps. Dans, la nuit ils n'avaient pas vu qu'ils étaient près du rivage. La famille, saine et sauve, sort ainsi de l'eau pour atteindre la plage


En janvier 
    1920, Keaton ouvrit son propre studio indépendant sur Lilian Way. Avec 
    seulement un mois devant lui avant un rôle pour lequel il s'était 
    engagé, Ce crétin de Malec pour la Metro. Il mit en route la 
    production de ce court-métrage mais, bizarrement considéra toujours 
    ce film comme un échec et le mit de coté pendant plus d'un an 
    pour finir par le sortir seulement en avril 1921 après six autres courts-métrages 
    qui avaient établi son statut de star majeure.
La répugnance de Keaton pour ce film s'explique peut-être en partie par le fait qu'il déroge à sa conception habituelle du fondement moral de son personnage comique :"le vagabond de Charlie était un clochard avec une philosophie de clochard. Aussi sympathique qu'il soit, il vole quand il en a l'occasion. Mon bonhomme à moi était un type travailleur et honnête. Or le héros de ce court-métrage est, exceptionnellement un peu voleur sur les bords. La première fois qu'il apparait à l'écran, il est en train de voler un journal, puis il remplace le revolver d'un policier par une banane; et bricole une ingénieuse machine pour tromper les gens et leur faire croire qu'il est un fin tireur.
Mis à part les rapines et les fraudes du héros, certains gags revêtent des éléments de grotesque que la nature profondément réaliste et logique de Keaton préférait généralement éviter. Par exemple, il dessine à la crie un crochet sur un mur et y suspend son manteau; et l'idée même des Blinking Buzzards est totalement absurde. Contrairement à ses habitudes, Keaton a aussi recours à une métaphore visuelle : alors qu'il renifle une tasse de thé empoisonnée, ses soupçons sont confirmés par la surimpression d'une mule faisant une ruade sur l'image de la tasse.