Dans les montagnes du Shinshu, au centre du Japon, existait un village très pauvre, si pauvre que, lorsque les vieillards atteignaient la "limite d'âge" de soixante-dix ans, ils devaient, selon la coutume, aller mourir au sommet de la "montagne aux chênes" (Narayama).
La vieille Orin, 69 ans, qui vit avec son fils Tatsuhei, n'a pas peur d'aller à Narayama. Mais elle possède encore toutes ses dents, ce qui est mal vu selon la tradition : les villageois se moquent d'elle, et cela irrite fort Tatsuhei. Un jour, arrive du "village d'en face" une femme, Tama-yan, prête à épouser Tatsuhei. Orin en est ravie, et, décidée à montrer qu'elle est prête à aller à la montagne, se casse deux dents sur un mortier de pierre, et exhibe ensuite sa bouche ensanglantée devant tout le village horrifié.
Risuke, surnommé "le Puant", à cause de son odeur nauséabonde, et qui fait partie des "frères cadets" maudits qui ne peuvent se marier, cherche désespérément une femme qui veuille de lui : il ne trouvera que la vieille Okane, qui n'a pas d'odorat, après que la veuve Oei l'ait refusé, alors qu'elle couche avec tous les autres, pour mettre un terme à la malédiction des cadets. Entretemps, Kesakichi, fils aîné de Tatsuhei, a ramené une fille enceinte, Matsu-yan, de "la maison qu'y pleut "
Uune nuit, le père de Matsu est surpris en train de voler des pommes de terre, crime capital dans un village menacé par la famine. Toute sa famille, y compris Matsu, est enterrée vivante par les autres habitants.
Vers la fin de l'automne, après une réunion rituelle avec les anciens pèlerins de Narayama, Orin décide de mourir, et se fait transporter à la montagne sur le dos de Tatsuhei, au cours d'une marche longue et pénible : mais, au sommet, la neige se met à tomber, signe d'une mort sereine pour Orin. Tatsuhei redescend au village avec elle, même s'il enfreint ainsi les commandements des anciens.
Première Palme d’or à Cannes pour Imamura qui récidivera en 1997 pour L'anguille.