Alors qu'il cherche à rattraper son chapeau emporté par le vent, un homme aperçoit de la lumière dans une maison abandonnée. Intrigué, il pénètre dans la demeure délabrée pour découvrir un marin-clochard, une jeune fille et un cadavre qui n'est autre que celui de son père, victime de malfaiteurs trafiquants de bijoux.
C'est alors que trois inconnus frappent à la porte. L'homme se fait passer pour l'agent immobilier chargé de vendre la villa tandis que les visiteurs jouent le jeu des acheteurs éventuels. L'arrivée du chef du gang met un terme à la comédie: une bagarre éclate au cours de laquelle le marin est assommé, la jeune fille, ralliée à l'homme, ficelée avec celui-ci. Les gangsters s'enfuient. Parvenus à se délivrer, l'homme et le marin se lancent à la poursuite des malfaiteurs, qui profitent d'un train de marchandises. Seul le marin parvient à prendre le train en marche. De son côté, l'homme arrête un bus et oblige son conducteur à engager une poursuite nocture avec le train. À l'intérieur de celui-ci, le chef de la bande est démasqué par ses acolytes: c'est un détective, qui fait prisonnier le marin-clochard et la jeune fille, qu'il croit complices. Cependant, dans la confusion, les deux conducteurs de la locomotive ont péri et les voleurs tentent, sans succès, d'arrêter l'engin. En gare de Douvres, le train percute de plein fouet le ferry-boat. L'homme arrive à destination avec son bus, juste à temps pour sauver la jeune fille amoureuse de lui et le marin en plongeant dans la mer. Au commissariat, le faux chef de la bande se révèle également être un faux détective puisque c'est l'homme que nous suivons depuis le début qui l'est. Ce dernier tombe dans les bras de la jeune fille, tous deux étant réunis dans un grand éternuement.
L'échec de ce film, faisant suite à celui de A l'Est de Shanghai coupa court à l'association d'Hitchcock avec le producteur John Maxwell avac qui il avait réalisé neuf films durant ses cinq années de collaboration avec la British International Pictures.
Numéro 17 est un film de commande. Les droits de la pièce et du roman avaient été achetés par le studio et Hitchcock accepta d'en assurer l'adaptation pour l'écran. Mais il conserva un très mauvais souvenir de ce film qu'il considérait comme un désastre.
Pourtant, celui-ci canalise deux courants typiques de son oeuvre à venir: la série de films "en intérieur" (la première partie se déroule dans le lieu clos de la villa) et celui des films itinéraires (la seconde est une course-poursuite).
Dans le livre de François Truffaut, Hitchcock raconta à propos de ce film qu'il avait imaginé faire de la villa un repaire de tous les chats du quartier et qu'à chaque coup de fusil ceux-ci monteraient ou descendraient l'escalier. Mais, à chaque prise, les chats se dispersaient dans la maison et l'on vit les propriétaires des animaux envahir le décor en criant: "Minou, Minou! " Hitchcock fini par renoncer à cette idée.